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Autosurveillance de la glycémie : objectifs, avantages, appareils de mesure

L’autosurveillance de la glycémie (ASG) est une méthode d’autocontrôle du diabète très employé dans de nombreux pays comme la France. L’objectif du traitement de cette maladie est de maintenir autant que possible les concentrations de glucose dans le sang près de la normale. Pour cette raison, cette méthode de détermination du taux de glucose dans le sang est une ressource importante pour le patient.

Néanmoins, prendre des mesures fiables nécessite une certaine prudence surtout en ce qui concerne les facteurs pouvant affecter les résultats et le choix des appareils. Que faut-il savoir sur l’autosurveillance de la glycémie ?

Autosurveillance de la glycémie : définition et objectifs

Les spécialistes définissent l’autosurveillance de la glycémie comme un ensemble de tests de glycémie à domicile recommandés pour toutes les victimes du diabète. En d’autres termes, elle permet à celles-ci de mieux gérer la maladie, de s’informer de tout changement de leur état. Ces tests constituent donc un élément important dans la gestion et le contrôle du diabète.

Outre les victimes, les professionnels de santé sont également autorisés à utiliser les tests d’autosurveillance de la glycémie. De plus, l’autosurveillance de glycémie a pour but de permettre la collecte des informations relatives aux différentes concentrations de glucose dans le sang. Elle doit se faire à des moments bien définir afin d’aider à maintenir les valeurs constantes.

Par ailleurs, l’autosurveillance de la glycémie est une pratique qui fournira aux victimes et à leurs familles les outils adéquats pour :

  • Prévenir les complications aiguës telles que l’hypoglycémie et l’acidocétose diabétique ;
  • Permettre une compensation métabolique appropriée pour justement éviter ces types de complications ;
  • Prévenir ou réduire les effets des complications chroniques (néphropathie ou rétinopathie).

Tout cela se traduit alors par une meilleure connaissance de la maladie afin de maintenir une qualité de vie élevée. Dans le même temps, les personnes concernées réduisent les couts liés à la gestion du diabète.

Autosurveillance de la glycémie : avantages

Bien qu’elle ait fait l’objet de plusieurs controverses, l’autosurveillance de la glycémie a prouvé son efficacité dans de nombreuses études. Ses multiples avantages sont aujourd’hui incontestables.

Principaux avantages de l’autosurveillance de la glycémie

Les tests d’autosurveillance de la glycémie facilitent généralement l’ajustement du plan de traitement selon les valeurs détectées. Ils aident ainsi les personnes diabétiques à contrôler aussi bien leur activité physique, leur alimentation que leurs doses d’insuline. Tout ceci permet par la suite une gestion et un contrôle efficace de la glycémie au quotidien.

En outre, ces tests peuvent permettre aux professionnels de santé de mieux établir le profil glycémique de chacun de leurs patients. Par la suite, cela peut les guider en ce qui concerne la mise en œuvre d’un plan de traitement adapté à chaque profil.

D’une part, l’autosurveillance de la glycémie permet aux victimes et à leurs familles respectives de faire un choix de traitements. Sont inclus les aliments ou régimes idéals pour leur contrôle. De plus, cette autosurveillance est connue pour améliorer leur compréhension de l’hyperglycémie ou de l’hypoglycémie et pour réduire le stress et l’anxiété. Cependant, avant out, elle permet d’identifier ces deux troubles afin de les prévenir ou les traiter. Par conséquent, les patients prennent désormais conscience de leur état et des effets de leur style de vie sur la maladie. Ils développent une certaine autonomie et se sentent plus en sécurité. On leur recommande d’éviter la manipulation de machines potentiellement dangereuses ainsi que la conduite.

Conclusions de quelques études réalisées sur l’efficacité de l’ASG

De nombreux chercheurs ont mené des essais dans le but d’évaluer l’effet de l’autosurveillance glycémique chez les personnes atteintes de diabète. Certains ont été menés sur les victimes qui souffrent de la première forme de la maladie (diabète de type 1). Ils ont révélé que l’ASG permet d’obtenir de très bons résultats sur l’état de santé globale de ces personnes.

Principalement, les auteurs de ces auteurs ont augmenté la fréquence des tests d’ASG chez cette catégorie. Ils ont alors observé une nette réduction de leur concentration d’hémoglobine glyquée (HbA 1c). On rappelle que cette dernière est un élément important dans la détermination du taux de glucose. En d’autres termes, elle reflète la glycémie.

Par ailleurs, les essais réalisés sur les personnes atteintes de la forme 2 ont montré également le bénéfice de l’ASG. En effet, celles qui étaient sous traitement insuline ont pu contrôler leur régime thérapeutique grâce à une ASG régulière. On note donc un meilleur contrôle du taux de glucose dans le sang.

Pour abonder dans le même sens, les autorités sanitaires, notamment l’Agence nationale de sécurité sanitaire et la Haute autorité de santé recommandent aux patients et aux professionnels l’ASG. Cela permet un meilleur contrôle de la glycémique chez ces victimes.

Autosurveillance de la glycémie : personnes ciblées

Autosurveillance de la glycémie (ASG)

Toute personne atteinte du diabète doit apprendre à mesurer et surveiller son taux de glucose. Cependant, l’ASG est d’une importance capitale pour :

  • Les personnes diabétiques insulinodépendantes (atteintes du diabète de type 1) ;
  • Les femmes diabétiques enceintes ou qui envisagent d’avoir un enfant ;
  • Les personnes atteintes de troubles rénaux ;
  • Les personnes atteintes du diabète rénal ;
  • Les patients qui souffrent de maladies provoquant une augmentation du taux de glucose ou qui sont sous traitement hyperglycémiant ;
  • Les personnes à risque d’hypoglycémie.

Outre ces catégories de patients, on recommande à ceux convaincus de l’effet de la surveillance de leur glycémie sur leur état d’opter pour une ASG.

Autosurveillance de la glycémie : appareils utilisés

L’ASG repose sur la mesure des taux de glucose grâce à de petits appareils électroniques. Ces derniers analysent généralement les valeurs de glucose d’un petit échantillon de sang.

En général, on prélève une petite goutte de sang sur le bout d’un doigt en faisant une petite ponction. Pour ce faire, on utilise un autopiqueur spécialement conçu. Ensuite, on dépose l’échantillon de sang la bandelette de test de l’appareil qui affiche en quelques secondes la valeur de glycémie.

Néanmoins, comment s’effectue la mesure selon les types d’appareils disponibles sur le marché ? Quels sont les facteurs susceptibles d’affecter les résultats et comment choisir un appareil ?

Appareils disponibles et mesure de la glycémie

Les appareils les plus utilisés pour la mesure du taux de glucose dans le sang sont entre autres :

  • Les bandelettes de test colorimétriques ;
  • Les glucomètres (lecteurs de glycémie).

Les bandelettes de test colorimétriques

Ce sont des testeurs colorimétriques présentés sous forme de bandelettes imprégnées de substances. Lorsqu’on y dépose la goutte de sang prélevée, elle change de couleur. Celle-ci représente le plus souvent une valeur de concentration spécifique de glucose.

La couleur affichée par le sang est ensuite comparée à une table de couleurs de référence qui figurent sur l’étiquette du produit. Elle permet d’obtenir une mesure de la quantité de glycémie. Parmi les modèles disponibles sur le marché, on distingue Glucotest et Glucostix.

Le seul inconvénient de cet appareil est qu’il donne une mesure moins précise du taux de glucose. Néanmoins, dans de nombreux cas, il peut être suffisant pour détecter des valeurs de glycémie très basses ou très élevées.

Les glucomètres ou lecteurs de glycémie

Sur la base de leur principe de fonctionnement, on peut diviser ces appareils en compteurs par photométrie et en compteurs de glucose électrochimiques. Les premiers utilisent une source de lumière avec filtre ainsi qu’une lentille pour la lecture du changement de couleur sur les bandelettes tests. Cette modification est due à la réaction entre le glucose et la substance présente sur ces dernières.

Les seconds types d’appareils détectent plutôt un changement de courant. Celui-ci est généré par la réaction du glucose en contact de la substance présente sur la bandelette.

Les glucomètres disponibles actuellement sur le marché sont capables de stocker des données et d’être connectés à un ordinateur ou un téléphone portable. Ils permettent ainsi de traiter des statistiques sur l’évolution des valeurs de la glycémie tout au long de la journée.

Aussi, ils aident à analyser leur variation dans le temps et permettent un meilleur contrôle de la glycémie avant et après les repas.

Dans le même temps, les glucomètres de dernière génération peuvent se présenter sans fil avec les pompes à insuline. Ainsi, ces appareils permettent de faire une analyse précise de la valeur glycémique en fonction de toute insuline en perfusion.

Facteurs pouvant affecter les résultats

Les facteurs qui peuvent affecter la précision des résultats des tests sont multiples. Il faudra en tenir compte lors de l’utilisation.

Les bandelettes et leur mode d’emploi

Les bandelettes de test sont spécifiques à chaque lecteur. Par conséquent, le patient doit toujours s’assurer que celle utilisée est compatible avec le type d’appareil qu’il emploie. Après l’ouverture de chaque emballage, il est nécessaire de calibrer l’appareil avec une bandelette de contrôle spéciale. En effet, l’étalonnage n’est valable que pour cet emballage.

De plus, il faudrait conserver convenablement les bandelettes en suivant surtout les instructions sur l’étiquette ou la notice. En particulier, l’utilisateur doit fermer le contenant immédiatement après le prélèvement. Cela permet d’éviter que l’humidité ne détériore les réactifs. On rappelle que les bandelettes ne sont plus fiables après leur date de péremption.

Par ailleurs, la quantité de sang appliquée doit être suffisante pour couvrir la zone réactive. L’utilisateur devra alors attendre le temps recommandé avant de prendre la mesure de la glycémie. Enfin, on ne doit pas oublier qu’il ne faut pas toucher la zone de la bandelette imprégnée de substance réactive avec les doigts.

L’étalonnage des compteurs et leur maintenance

Avant d’utiliser un nouvel appareil, il est souhaitable de procéder à son étalonnage pour une meilleure précision. On insère alors un code ou une puce de contrôle qui diffère d’un instrument à l’autre. L’étalonnage des lecteurs doit être vérifié de temps à autre. Parfois, il est nécessaire de le faire lors de mesures de niveaux supérieurs.

En ce qui concerne son entretien, le patient doit garder l’appareil de mesure parfaitement propre. Aussi, il faudra toujours l’utiliser avec des batteries chargées.

Les autres substances présentes dans le sang

Il est nécessaire de prêter une grande attention, car les substances contenues dans le sang peuvent affecter les résultats obtenus après mesure. Par exemple, on peut citer l’acide urique, l’acide ascorbique (vitamine C), le cholestérol, la bilirubine, les triglycérides.

L’hématocrite

Les valeurs élevées d’hématocrite (volume des globules rouges) peuvent affecter les résultats de glycémie du patient. Si elles sont supérieures à 50 %, il est possible qu’on obtienne des valeurs de glycémie basses. Inversement, lorsqu’elles sont inférieures à 35 %, elles entraînent des valeurs élevées.

Critères de choix de l’appareil de mesure adapté

Lors du choix d’un appareil parmi ceux disponibles sur le marché, il faudrait prendre en compte les critères suivants

  • Volume de sang nécessaire pour effectuer le test ;
  • Présence d’un système de lecture automatique ;
  • Fonctionnalités avancées ;
  • Couverture d’assurance ;
  • Cout de l’appareil et des bandelettes avec substance réactive.

Outre cela, il est convenable de tenir compte de la nécessité de sécher l’échantillon de sang. En effet, avec certains pareils, on peut éliminer l’excès de sang sur la bandelette au risque de ne pas fausser la lecture.

Autosurveillance de la glycémie : quelques autres précautions à prendre

Autosurveillance de la glycémie (ASG)

Les recommandations suivantes vont permettre aussi d’améliorer la précision des résultats à obtenir après mesure :

  • Se laver les mains au savon et à l’eau puis les sécher avant chaque mesure du taux de glucose. Attention ! Il n’est pas recommandé de se servir de savons parfumés. Comme alternative à l’eau et au savon, on peut employer un tampon imbibé d’alcool. En cas d’éventuels faux résultats, on peut faire de nouveau le lavage des mains.
  • Faire le test lorsque le taux de glycémie est stable (avant repas ou au coucher) principalement s’il la zone ciblée est la paume ou le bras.

En effet, les résultats peuvent être inexacts si les valeurs de la glycémie varient, notamment après un exercice physique, une injection ou le repas.

Par ailleurs, pour un meilleur usage des résultats et pour l’efficacité de l’ASG, on recommande d’utiliser un journal quotidien. Ce dernier doit comporter les valeurs de glycémie obtenues ainsi que l’emploi du temps ou les moments auxquels se fait le contrôle.

Il ne faut surtout pas oublier de mentionner quelle activité physique l’on pratique pendant ce temps. Aussi, cette recommandation inclut les doses d’insuline ou d’autres médicaments administrés et les évènements marquants survenus dans la journée. On précise que ceux-ci doivent avoir un rapport avec le diabète.

Autosurveillance de la glycémie : fréquence et objectifs recommandés

Le moment idéal et la fréquence recommandée pour l’ASG sont prescrits en fonction du type de diabète, le risque d’hypoglycémie, le traitement. Cela dépend également de la capacité de la victime à comprendre les points enseignés.

Fréquence et moments propices

Ainsi, voici les fréquences et moments propices pour faire des tests en fonction de la situation de chaque patient.

  • Victime de diabète de type 2 sous traitement insuline (1 injection par jour) et sous médicament antidiabétique : il faut dans ce cas effectuer un contrôle de glycémie au moins une fois par jour à certains moments de la journée.
  • Personne sous traitement insuline (4 injections journalières ou plus ou pompe) : il faudrait au moins 4 tests de contrôle quotidiens avant le coucher et les repas ou 2 après.
  • Personne atteinte de diabète de type 2 sous traitement insuline (sécrétagogues de l’insuline) : les mesures sont nécessaire à chaque signe d’hypoglycémique.
  • Victime atteinte de diabète de type 2 sous traitement de médicaments antidiabétiques sans risque d’hypoglycémie : dans ce cas, il faut procéder à un contrôle dans les situations spécifiques.

Le traitement s’avère inefficace en ce qui concerne l’atteinte de l’objectif de la glycémie ? Alors, les tests peuvent être employés comme des instruments d’éducation. Ils permettront donc de démontrer l’effet du mode de vie du patient (activité physique, alimentation et traitement par médicament. On recommande au moins 2 évaluations par semaine à 2 par jour.

Objectifs pour le taux de glucose

Par ailleurs, les objectifs pour les personnes diabétiques de forme 1 sont de 70 à 120 mg/dl avant les repas. Deux heures après, elles doivent avoir une glycémie .

Dans le cas du diabète de type 2, les victimes doivent atteindre un seuil de 70 à 120 mg/dl avant les repas. Par contre, le seuil de glycémie doit être inférieur à 180 mg/dl deux heures après.

Pour les femmes enceintes, les seuils recommandés à jeun et deux heures après sont respectivement : moins 95 mg/dl et moins de 120 mg/dl.

Lorsque l’on est malade, il est également important de déterminer la présence éventuelle de corps cétoniques dans les urines. Ainsi, on est sûr d’éviter d’éventuels risques dus à la présence de ces substances circulant dans l’organisme.

 

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