Santé

Angine Récidivante de l’Adulte : Classification, causes et traitements

Le problème des maladies aiguës et chroniques du système lymphadénoïde du pharynx est l’un des plus urgents de la médecine clinique moderne. En effet, malgré certaines avancées thérapeutiques, l’angine occupe une place prépondérante dans la structure de la morbidité ORL. Elle prend souvent un cours chronique et récidivante avec un risque de complications potentiellement mortelles. Il est donc important de choisir une thérapie efficace et sûre pour le traitement et la prévention des formes récidivantes de cette maladie. Pour cela, voici le point sur les caractéristiques de l’affection et les traitements recommandés.

Angine Récidivante de l’Adulte : Description

Le nom « angine » est plutôt historique et vient du mot latin « angere » qui signifie « serrer » ou « presser ». Il continue d’être activement utilisé non seulement dans la vie quotidienne, mais aussi dans la pratique médicale. Toutefois, le terme médical officiel pour désigner l’angine est amygdalite aiguë.

Cette maladie fait traditionnellement partie de la classe des ORL, car son principal signe est une lésion infectieuse et inflammatoire d’un organe oto-rhino-laryngologique. En effet, l’angine est une maladie infectieuse-allergique qui touche principalement les amygdales palatines et les ganglions lymphatiques régionaux. Au sens large, cette affection est comprise comme tout processus infectieux et inflammatoire localisé dans tous les groupes d’amygdales de l’oropharynx.

La maladie se complique souvent par la formation d’abcès dans les amygdales, la généralisation de l’infection, ainsi que la violation du système immunitaire. Dans ces conditions, un diagnostic et un traitement intempestifs de la maladie peuvent la conduire à une forme chronique. En effet, son processus est souvent lent, entraînant une exacerbation à des fréquences différentes (d’une fois par an à plusieurs fois par mois).

Lorsque l’on observe deux cas ou plus d’amygdalite par an, on parle donc d’angine chronique ou récidivante. En effet, la fréquence de ces exacerbations dépend du statut immunologique, les conditions de vie et le travail du patient.

Angine Récidivante de l’Adulte : Causes et mécanismes de développement

Plus de 30 micro-organismes pathogènes peuvent provoquer une amygdalite, mais les infections staphylococciques et streptococciques sont les plus fréquentes. Le rôle principal s’attribue à l’activité des streptocoques. Les autres microorganismes sont plus susceptibles de réduire l’immunité locale, entretenant ainsi le processus inflammatoire.

Parmi les différents pathogènes microbiens possibles de l’angine, on note le cocci, les bâtonnets, les virus, les spirochètes, les champignons, etc. Par ailleurs, dans la plupart des cas, le rôle étiologique principal appartient au streptocoque b-hémolytique du groupe A (BGSA). Cet agent pathogène, selon un certain nombre d’auteurs, est responsable dans plus de 80 % des angines récidivantes.

Beaucoup plus rarement, l’amygdalite aiguë résulte des batteries telles que :

  • Streptocoques des groupes C et G ;
  • Arcanobacterium haemolyticum ;
  • Neisseria gonorrhoeae ;
  • Corynebacterium diphteria (diphtérie);
  • Les anaérobies et les spirochètes (amygdalite de Simanovsky-Plaut-Vinsan).

Par ailleurs, dans des cas extrêmement rares, les agents responsables sont des mycoplasmes et les chlamydia. Dans certains cas, la cause de l’amygdalite virale aiguë peut être l’adénovirus, le rhinovirus, le coronavirus, les virus de la grippe. À ceux-ci s’ahoutent le parainfluenza, le virus d’Epstein-Barr, le virus Coxsackie A et d’autres encore.

Mécanismes d’action

Les amygdales palatines, ou amygdales, ainsi que les structures lymphoïdes de l’oropharynx, assurent une fonction de protection contre les micro-organismes pathogènes et les virus. De même, les micro-organismes pathogènes qui pénètrent dans l’organisme avec les aliments et l’eau sont retenus dans la cavité buccale ou nasale précisément par les amygdales de l’anneau péripharyngé.

Ce dernier est une accumulation de tissu lymphoïde, qui est un organe périphérique important du système immunitaire de l’organisme. La pénétration d’un agent pathogène exogène dans la muqueuse des amygdales peut se faire par l’air et les aliments, ainsi que par contact direct. Dans l’apparition d’un agent pathogène endogène, on accorde une grande importance à l’amygdalite chronique.

Lorsque les défenses immunitaires de l’organisme s’affaiblissent en raison d’une maladie ou d’une hypothermie, une microflore opportuniste présente dans la croissance ou la cavité nasale peut provoquer une inflammation aiguë des amygdales palatines.

Dans le même temps, les mécanismes de défense immunitaire insuffisants ne peuvent pas combattre efficacement l’agent pathogène. Avec une diminution de l’immunité locale ou avec une augmentation du nombre de colonies d’agents pathogènes, une exacerbation se produit.

L’agent infectieux commence à se multiplier activement sur les amygdales, provoquant une réponse sous la forme d’un processus inflammatoire. La muqueuse des amygdales devient œdémateuse et prend une couleur rouge. Avec le temps, un exsudat mucopurulent se forme, qui remplit les interstices des amygdales sous la forme de structures liègeuses ou membraneuses.

La lutte entre l’organisme et l’agent infectieux entraîne une réaction locale des amygdales. Cela se traduit par une production accrue de lymphocytes qui peut conduire à une inflammation des tissus, d’où l’angine.

Voies de contamination

En guise de rappel, il n’existe que trois voies d’infection : la voie aérienne, la voie alimentaire et le contact. Un patient peut contracter un mal de gorge s’il entre en contact avec une personne infectée, boit une boisson infectée ou mange des aliments. En même temps, un certain nombre de micro-organismes peuvent déjà se trouver dans le pharynx. Ils deviennent plus actifs en présence de changements défavorables du régime de température, hypothermie d’une personne ou changement soudain de climat.

Toutefois, il est important de comprendre que même dans ces cas, la cause des maux de gorge infectieux est toujours un agent pathogène, et non le changement de conditions climatiques. Ce dernier n’est rien d’autre qu’un facteur favorisant la manifestation ou l’infection de l’agent responsable.

Un patient souffrant d’un mal de gorge est contagieux et il est important de le protéger du contact avec les autres autant que possible. En effet, les agents pathogènes se transportent par les gouttelettes en suspension dans l’air, les serviettes, les vêtements, les ustensiles et autres objets personnels.

Angine Récidivante de l’Adulte : Facteurs de causalité et de prédisposition

Angine Récidivante de l’Adulte

Le développement de l’amygdalite aiguë résulte de toute condition entraînant une violation de l’intégrité de la barrière protectrice à la surface des amygdales. Il s’agit par exemple de :

  • Déséquilibre de la microflore naturelle de la cavité buccale et du nasopharynx ;
  • Infections virales aiguës des voies respiratoires supérieures ;
  • Hypothermie locale et générale ;
  • Les effets chimiques et thermiques sur la muqueuse oropharyngée
  • Les immunodéficiences de toute origine ;
  • Tabagisme, autres intoxications chroniques, conditions de travail défavorables
  • Une tendance aux réactions allergiques ;
  • Béribéri et immunité affaiblie ;
  • L’hypothermie et l’utilisation d’aliments et de boissons froids
  • Maladies chroniques ou non traitées des voies respiratoires supérieures (sinusite, sinusite) ;
  • Les infections buccales (caries, gingivites) ;
  • L’abus d’alcool.

En outre, les lésions mécaniques de la muqueuse du pharynx et des amygdales sont aussi des facteurs de cette maladie. Il s’agit des microtraumatismes qui peuvent des os, des aliments, les opérations et les manipulations diagnostiques. Dans certains cas, il n’est pas possible d’isoler le principal facteur de prédisposition. Le plus souvent, il y a une combinaison de facteurs.

Angine Récidivante de l’Adulte : Premiers signes

Les symptômes de l’angine chez l’adulte comprennent des signes d’atteinte amygdalienne et des manifestations générales d’infection. Ils commencent soudainement dans un contexte de santé complète. Dans ce cas, la principale source d’inconfort est généralement la gorge.

Après, les premiers symptômes de l’angine chez un adulte se traduisent par un syndrome d’intoxication, qui se traduit par les manifestations suivantes :

  • Une augmentation de la température corporelle à 38 ° C et plus (pour les amygdalites folliculaires et lacunaires, une température de 39 à 40 ° C est typique).
  • Maux de tête et douleurs musculaires ;
  • Faiblesse et fatigue ;
  • Diminution des performances ;
  • Apathie ;
  • Diminution de l’appétit et dysfonctionnement du tractus gastro-intestinal.

Il faut noter que la maladie se caractérise par une courte période d’incubation. En effet, les symptômes surviennent de façon aiguë 12 à 36 heures après l’infection et s’aggravent rapidement.

Température

La température en cas d’angine légère reste élevée pendant 3 à 5 jours au maximum. Par ailleurs, pour les formes sévères, une élévation longue et persistante de la température est caractéristique. Simultanément à son augmentation, il existe une sensation de douleur ou de courbature dans le pharynx, aggravées par la déglutition. Dans ce cas, la gravité de la fièvre dans son ensemble correspond à la gravité de l’inflammation. Par ailleurs, une angine de température prolongée chez un adulte n’est pas caractéristique. De même, une fièvre prolongée ou récurrente est le signe de complications

Ganglions

Un autre symptôme de l’angine chez l’adulte est une augmentation des ganglions lymphatiques dans la zone des coins de la mâchoire inférieure. Lorsqu’on les sonde, on les ressent comme des formations douloureuses de tissus mous de forme arrondie. L’hypertrophie des ganglions lymphatiques provoque une douleur lorsqu’on tourne la tête. Moins fréquemment, des groupes de ganglions cervicaux, submandibulaires, parotidiens et occipitaux font mal. Dans ces cas, une gêne à la déglutition sous forme de brûlure, chatouillement, grattage, bientôt suivie d’un syndrome douloureux se produit.

Gorge

Un mal de gorge d’intensité variable, dont la localisation correspond à celle de l’amygdale atteinte. Les sensations peuvent être si fortes qu’elles conduisent au refus de manger et de boire. La douleur s’aggrave par la déglutition, la toux, la parole. Elle peut également donner dans l’oreille.

En outre, le patient peut éprouver des modifications locales des amygdales et des tissus environnants. De plus, il ressent une intoxication générale sous forme de malaise, de maux de tête, d’asthénie. Dans ces cas, il faut noter que ces symptômes accompagnent le plus souvent une infection streptococcique.

L’inspection de la gorge en cas d’amygdalite révèle une rougeur, un gonflement et une hypertrophie de l’amygdale affectée. Les arcades palatines et le palais mou adjacent sont souvent impliqués dans l’inflammation. En cas d’angine folliculaire grave, le processus peut s’étendre à la majeure partie de la gorge.

Angine Récidivante de l’Adulte : Différentes formes

Chaque forme d’angine récidivante se manifeste de différentes manières. Il est important de savoir quel agent pathogène a provoqué la maladie. Malheureusement, à la maison, il est impossible de le déterminer. Seul un médecin qualifié peut identifier avec précision la nature de l’agent pathogène. Il peut prescrire un traitement approprié pour l’angine, qui contribue à un rétablissement rapide et complet.

L’amygdalite bactérienne

L’amygdalite bactérienne

est le type le plus courant chez les patients adultes. Elle se distingue par un enduit blanchâtre sur les amygdales. En guise de rappel, les agents responsables de cette forme d’angine sont des streptocoques, des pneumocoques et des entérobactéries. Avec un traitement approprié, il ne dure pas plus d’une semaine. Toutefois, sans intervention, il peut provoquer des dommages aux articulations, aux reins et aux valves cardiaques.

Angine virale

Bien que l’amygdalite virale touche rarement les adultes, elle est généralement présente chez les enfants de moins de 3 ans. De petites plaies apparaissent sur les amygdales, ce qui permet de déterminer facilement le type de maladie. En plus des symptômes habituels, des problèmes de tractus gastro-intestinal s’ajoutent en raison de l’âge.

L’angine fongique

L’angine fongique est la forme la plus rare. Il se produit en raison d’une infection par des champignons pathogènes et d’une violation de la microflore. Un léger revêtement caillé apparaît sur les amygdales, s’étendant au palais et à la langue.

Angine catarrhale

Elle se transmet par contact avec une personne infectée. Cette forme débute de manière aiguë, avec une légère augmentation de la température corporelle et une sensation de faiblesse. Une légère augmentation de la taille des amygdales et des ganglions lymphatiques sous-maxillaires apparaît. La sécheresse de la bouche et de la gorge s’accompagne de sueurs, la déglutition est douloureuse et difficile. Si l’on n’arrête pas la maladie à temps, elle peut évoluer vers une forme grave avec des complications supplémentaires.

Angine lacunaire

Il s’agit de la forme purulente de l’angine. Elle se caractérise par une apparition très rapide des symptômes. Les ganglions lymphatiques augmentent et gonflent, les amygdales sont nettement œdémateuses et recouvertes d’un enduit purulent blanc-jaune. En effet, sur les amygdales, il y a un revêtement jaunâtre sous forme de films émanant des lacunes. Les amygdales elles-mêmes sont rouges, hypertrophiées et ont une forme sphérique. La gorge avec une angine lacunaire fait particulièrement mal.

De plus, une augmentation de la température à 40 degrés s’accompagne de maux de tête, de douleurs musculaires et articulaires, irradiant parfois jusqu’au cœur. Dans le contexte de la fièvre, des convulsions, des vomissements et de la confusion peuvent apparaître.

En outre, elle se caractérise par un mal de gorge intense, un syndrome d’intoxication, une perte d’appétit, une hypertrophie et une douleur des ganglions lymphatiques. L’immunité locale étant violée, un enduit blanc peut apparaître sur la langue.

En l’absence de traitement approprié, l’amygdalite lacunaire peut se transformer en fibrineuse. Ainsi, une grave intoxication purulente du corps commence, provoquant dans certains cas des lésions cérébrales.

Angine folliculaire

Cette forme d’angine présente des symptômes similaires à l’amygdalite lacunaire. Les amygdales sont couvertes de nombreux follicules purulents. Parfois, le patient se plaint de douleurs dans le bas du dos, de douleurs articulaires, comme lors d’une grippe. De plus, il ressent des douleurs insupportables dans la gorge qui irradient vers l’oreille.

Cette forme d’amygdalite purulente est dangereuse avec un large éventail de complications, ainsi qu’une rupture des follicules vers l’intérieur, suivie d’un abcès purulent.

Herpangine

Il s’agit d’une forme virale dangereuse qui s’acquiert par l’utilisation de toilettes communes ou une poignée de main. En effet, elle se transmet par tout type de contact tactile avec un porteur de la maladie : une personne ou un animal. De petites cloques séreuses apparaissent sur les amygdales, la gorge et le palais. La gorge fait mal, les ganglions cervicaux gonflent et sont douloureux au toucher. En même temps, tous les symptômes caractéristiques de la grippe apparaissent : fièvre, frissons, maux de tête, nausées, diarrhée.

La confirmation du diagnostic de mal de gorge herpangine n’est possible qu’en contactant un médecin. Un spécialiste qualifié orientera d’abord le patient vers des tests sérologiques et virologiques, après quoi il prescrira un traitement aux antibiotiques nécessaires. Sinon, un traitement inapproprié peut avoir des conséquences graves : encéphalite, méningite, mais aussi myocardite.

Amygdalite phlegmoneuse chez l’adulte

Il s’agit d’une forme purulente de la maladie, caractéristique de la tranche d’âge 20-40 ans. L’agent causal est le streptocoque. En effet, contrairement à certaines croyances, il ne s’agit pas d’une amygdalite catarrhale ou folliculaire de longue date. Dans cette forme d’angine, on observe une rougeur non seulement au niveau du palais et des amygdales, mais aussi dans l’espace périamandial.

La gorge fait mal d’un côté, le foyer de la suppuration n’a pas de limites nettes et nécessite une intervention chirurgicale. Le patient frissonne et a de la fièvre, la voix est rauque ou disparaît complètement. En raison de la fusion purulente des amygdales, une odeur caractéristique et désagréable se dégage de la bouche.

Le traitement de l’amygdalite phlegmoneuse ne tolère aucun retard. En l’absence de l’intervention rapide d’un spécialiste, il se produit dans la plupart des cas des abcès cervicaux ou cérébraux. Il note aussi une méningite purulente et une intoxication sanguine générale. Le traitement de l’angine doit se faire sous la stricte surveillance d’un médecin. Il saura remarquer à temps la maladie et prévenir l’apparition de complications de la nature la plus inattendue.

Angine vésiculeuse

Les angines vésiculaire

s se manifestent par des vésicules (petits boutons) à base inflammatoire sur les amygdales et le palais mou. Le plus souvent, elles sont dues à l’herpès simplex 1, à un entérovirus, au virus d’Epstein-Barr (mononucléose infectieuse) ou à la fièvre typhoïde (amygdalite de Duguet).

Angine nécrotique

L’angine nécrotique

est la forme la plus sévère, qui s’accompagne de la formation de films sur les amygdales, d’un syndrome d’intoxication prononcé, d’une fièvre persistante. De plus, des taches de couleur jaune sale avec une teinte verdâtre avec des abcès apparaissent sur les amygdales, une plaque se forme sur la langue.

Angine membraneuse ulcéreuse

Angine membraneuse ulcéreuse résulte d’une infection dont la cause est un bâtonnet fusiforme et un spirochète. Les signes cliniques sont la fièvre, la mauvaise haleine et l’asthénie. Sur les amygdales, on observe une profonde ulcération, douce au toucher, recouverte de pellicules grisâtres. Le processus est généralement unilatéral, les ganglions lymphatiques s’hypertrophient du côté affecté.

Le mal de gorge herpétique

Le mal de gorge herpétique se caractérise par la présence de petites vésicules séreuses dans la cavité buccale. La douleur dans la gorge est vive, aiguë. Les ganglions lymphatiques sont hypertrophiés et douloureux à la palpation. Le patient a des frissons, de la fièvre, des maux de tête, des nausées. Une diarrhée peut survenir. Le diagnostic est posé après une analyse virologique et sérologique. La maladie est dangereuse par le développement de méningite, encéphalite, myocardite.

Angine Récidivante de l’Adulte : Complication

Angine Récidivante de l’Adulte

Sans traitement rapide, la maladie peut entraîner de graves conséquences. Les complications de l’angine sont précoces et tardives. Les patients souffrant d’angine peuvent présenter les complications locales suivantes : périamygdalite et abcès paratonsillaire, otite, etc. Elles surviennent généralement chez les personnes dont le traitement a commencé à une date relativement tardive. Autrement dit, si les soins démarrent après le 3e jour à compter du moment de la maladie.

Abcès paratonsillaire

La paratonsillite et l’abcès paratonsillaire présentent des symptômes similaires, à savoir : une forte fièvre, une prédominance de la douleur unilatérale dans l’oropharynx qui est fortement aggravée par la déglutition. De plus, on note une salivation accrue, un trismus et une douleur à l’ouverture de la bouche.

Dans ce contexte, on observe un œdème unilatéral, une hyperémie du palais mou, un gonflement de l’arc palatin du côté de la lésion. Par ailleurs, on note un déplacement au centre de l’amygdale affectée et une asymétrie de la luette palatine.

Myocardite

En plus des complications locales, avec l’angine récidivante, des maladies métatonsillaires peuvent survenir. Il s’agit des rhumatismes, myocardite infectieuse-allergique et polyarthrite. En effet, la myocardite se développe avec une angine primaire dans les premiers jours de la période de convalescence.

En outre, elle s’accompagne des répétitions qui surviennent dès les premiers jours de la maladie. Cette complication se manifeste rarement par les symptômes classiques de cette maladie. Le plus souvent, les seuls signes de myocardite sont des modifications persistantes de l’électrocardiogramme. Elles indiquent une lésion focale du muscle cardiaque et une augmentation modérée des 1 à 2 fractions de lactate déshydrogénase.

Glomérulonéphrite

Le développement de la glomérulonéphrite correspond au moment de la formation de facteurs auto-immuns (contre le tissu rénal) et immunopathologiques au 5-6ème jour de température corporelle normale (8-10 ème jour de la maladie).

La glomérulonéphrite survient sans symptômes extrarénaux. Sa seule manifestation est un syndrome urinaire persistant sous forme de protéinurie modérée (0,033–0,099 g/l). À cela s’ajoute une leucocyturie (10–50 cellules par champ de vision dans une préparation de sédiment urinaire) et une érythrocyturie (3–20 cellules par champ de vision). Dans certains cas, on note la cylindrurie.

Infections

L’évolution chronique de l’amygdalite entraîne une modification hypertrophique de la structure des amygdales, transformant la fonction protectrice en un processus inflammatoire provocateur. Les lacunes des amygdales deviennent un réservoir d’infection, qui peut se propager dans tout l’organisme, provoquant de graves pathologies organiques et systémiques. Un certain nombre de facteurs prédisposants dans le contexte d’une amygdalite chronique peuvent entraîner une vascularite hémorragique, une thrombocytopénie. De plus, des maladies dermatologiques, un lupus érythémateux systémique, une inflammation des reins, du foie et de certaines parties du système respiratoire peuvent survenir.

Autres complications

Les complications tardives surviennent 8 à 10 jours après le début de la maladie ou 2 à 3 semaines après la guérison en cas de récidive. Elles correspondent à des caractéristiques structurelles du streptocoque bêta-hémolytique. Les antigènes présents à sa surface ont une structure similaire aux antigènes des tissus de l’organisme.

Après une infection par un streptocoque, l’immunité s’active et la production d’anticorps commence à combattre l’agent pathogène. Les mêmes anticorps commencent à agir sur les antigènes à la surface des cellules normales. Selon ce mécanisme, le rhumatisme articulaire aigu, la glomérulonéphrite et l’arthrite réactive se développent.

Le patient peut également souffrir de sinusite maxillaire, sinusite frontale, ethmoïdite, abcès périamygdalien, parapharyngé et le Phlegmon du cou. Par ailleurs, la conséquence la plus grave d’une angine grave est la septicémie, qui évolue en choc septique.

Le danger de l’amygdalite chronique chez les adultes et les enfants est difficile à sous-estimer. Le processus pathologique peut entraîner un certain nombre de conséquences négatives qui, dans certaines conditions, contribuent à des maladies des structures organiques et systémiques.

Par conséquent, pour prévenir le développement de complications, il est nécessaire de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie. En outre, il n’est pas souhaitable de recourir à l’automédication en cas d’angine, sous quelque forme que ce soit.

Angine Récidivante de l’Adulte : Diagnostic

Pour diagnostiquer une angine, le médecin examine les plaintes du patient et procède à un examen. Il permet de déterminer le type d’amygdalite et le degré d’atteinte des tissus. En plus d’un examen visuel du pharynx, d’une pharyngoscopie et d’une palpation des ganglions lymphatiques, il peut vous faire passer les examens suivants :

  • Analyse sanguine générale ;
  • Prélèvement de gorge ;
  • Écouvillon de la cavité nasale.

Il convient de rappeler que seul un oto-rhino-laryngologiste peut soigner un patient souffrant d’angine.

Test sanguin

Il s’agit d’un test sanguin clinique au cours duquel le médecin analyse le niveau d’ESR, la présence de leucocytose, un déplacement modéré du poignard vers le côté gauche. Un test sanguin montrera la présence d’une infection et l’état général du corps et un examen bactérioscopique des frottis aidera à déterminer le type d’agent infectieux.

Pharyngoscopie

Pour établir ce diagnostic, le médecin palpe les ganglions lymphatiques et procède à une pharyngoscopie. C’est une méthode d’examen du nasopharynx et du larynx à l’aide d’une spatule spéciale. Par ailleurs, il se réalise à l’aide de miroirs spéciaux. Au cours de l’examen, il prélève des frottis sur la muqueuse nasale et les amygdales pour exclure la diphtérie. Si nécessaire, on applique une anesthésie locale pour réduire le réflexe nauséeux, puis on presse la langue avec une spatule.

Examen microbiologique

Pour évaluer la gravité du processus inflammatoire, le spécialiste peut prescrire un examen de laboratoire. Ainsi, il est possible de réaliser l’examen microbiologique de routine de décharge des amygdales. Il consiste à déterminer l’agent pathogène et sa sensibilité aux antibiotiques). En effet, environ 30 % de la population saine est porteuse de streptocoques bêta-hémolytiques.

De plus, le résultat d’une étude microbiologique dépend largement de la qualité du matériel biologique et de la méthode de prélèvement. Pour la détection rapide des infections streptococciques, des systèmes de diagnostic spéciaux sont également utiles. Ils permettent de confirmer le diagnostic en 15 à 20 minutes et présentent une spécificité élevée (jusqu’à 95 %).

Toutefois, un résultat négatif au test rapide n’exclut pas une infection streptococcique bêta. Dans certains cas, les professionnels de santé considèrent cet examen comme une méthode de diagnostic auxiliaire.

Angine Récidivante de l’Adulte : Traitements

Angine Récidivante de l’Adulte

Les principaux objectifs du traitement de l’angine chez l’adulte sont l’élimination de l’agent pathogène, la réduction de la sévérité du syndrome douloureux et l’amélioration de l’état général. Pour ce faire, une variété de médicaments d’action générale et locale sont prescrits en association avec le régime alimentaire, le rinçage, l’inhalation, l’irrigation.

Antibiotiques

Le traitement médicamenteux de l’angine de poitrine avec infection à streptocoque bêta comprend une antibiothérapie, une thérapie anti-inflammatoire et antipyrétique. Les antibiotiques pour l’angine chez l’adulte ne sont envisageables que sur prescription médicale en cas d’infection bactérienne sévère et compliquée. Dans ce cas, le choix du médicament se fait en tenant compte du type d’agent pathogène.

De plus, les agents antibactériens pour l’angine sont prescrits empiriquement pour les adultes. Ils sont aussi nécessaires dans le cas d’une étude microbiologique, en fonction des résultats de la sensibilité de l’agent pathogène aux médicaments. Par exemple, les médicaments à base de pénicilline sont les plus efficaces contre le streptocoque bêta-hémolytique. En outre, l’un des produits les plus efficaces en France est Orelox.

Par ailleurs, les produits alternatifs sont les céphalosporines, les macrolides et les fluoroquinolones. En l’absence d’effet positif des médicaments déjà mentionnés, des antibiotiques de réserve sont utiles, par exemple les lincosamides. La posologie et la durée de l’antibiothérapie sont prescrites individuellement par le médecin traitant.

En règle générale, la durée du traitement est de 10 à 14 jours. Il faut rappeler que le traitement de l’angine récidivante à domicile sans recours à une antibiothérapie peut entraîner un processus chronique ou des complications graves.

AINS

À haute température (38 ° C et plus)

et fortes douleurs dans la gorge, l’utilisation de médicaments du groupe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est necessaire. En effet, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont un remède populaire contre les maux de gorge chez l’adulte.

Pour atténuer les manifestations, on peut utiliser des pastilles de résorption, des comprimés apaisants pour la gorge, des rinçages. Habituellement, le spécialiste inclut dans le complexe thérapeutique des immunomodulateurs et des agents permettant de restaurer la microflore intestinale perturbée par les antibiotiques.

En outre, le médecin peut recommander un traitement par microcourants, UHF, magnétothérapie pulsée ou physiothérapie complexe dans la phase non aiguë. Dans la forme chronique, une lacune au laser peut être indiquée.

Pour éliminer l’intoxication et le syndrome catarrhal, des antihistaminiques et des médicaments combinés sont également efficaces. Si un mal de gorge survient sans température élevée, le traitement ne nécessite pas l’utilisation d’AINS. En effet, il suffit de boire assez de liquide chaud pour éliminer les signes d’intoxication.

Traitement local

Le traitement local de l’angine récidivante consiste à rincer avec diverses solutions antiseptiques (furatsiline, bicarbonate de sodium à 2 %, infusions de camomille et de calendula). Cela permet d’éliminer les exsudats infectieux et les microbes des muqueuses des amygdales de la cavité buccale. Des méthodes de physiothérapie peuvent également être incluses dans le plan de traitement : thérapie UV ou micro-ondes. L’emploi des agents antiseptiques pour les maux de gorge se fait au moins 3 à 4 fois par jour.

Traitement chirurgical

La chirurgie est prescrite si les mesures conservatrices n’ont pas porté leurs fruits ou si un traitement adéquat n’est possible qu’avec la mise en œuvre d’une intervention chirurgicale.

Par ailleurs, les autres indications de la chirurgie sont :

  • Une forme aiguë d’angine, se répétant plus de 3 à 4 fois par an ;
  • L’angine, qui s’accompagne d’un traitement de longue durée et de complications ;
  • Symptômes d’une amygdalite chronique résistant au traitement conservateur ;
  • Suspicion de dégénérescence cancéreuse du tissu amygdalien.

Le traitement chirurgical s’effectue par des méthodes semi-chirurgicales. Les spécialistes enlèvent les tissus des amygdales palatines sous l’influence d’un laser ou d’ultrasons. De plus, il est possible de procéder à l’amygdalectomie. C’est une ablation radicale des amygdales palatines en cas de pathologie chronique décompensée.

Cryothérapie

Une méthode efficace

pour traiter l’amygdalite chronique sans chirurgie. La cryothérapie permet de sauver les amygdales, tout en éliminant la source de l’inflammation. Elle consiste à exposer les zones affectées des amygdales à des températures extrêmement basses. En conséquence, la microflore pathogène meurt, le tissu affecté meurt et le processus de restauration de la muqueuse commence.

Contrairement à la chirurgie, l’intervention se réalise en ambulatoire, sous anesthésie locale, et ne dure que quelques minutes. La perte de sang est également exclue. Le résultat de la cryodestruction est une réduction de la taille des amygdales, la disparition du mal de gorge et de la gêne.

Recommandation à l’hôpital

L’angine est une maladie contagieuse, par conséquent, pendant le traitement, l’isolement du patient à domicile ou à l’hôpital est recommandé. Lors du traitement de l’angine de poitrine à domicile, il est important de respecter le régime anti-épidémique. En plus de la thérapie générale de renforcement et le traitement peut inclure

  • Des mesures de contrôle de l’infection ;
  • Les préparations d’origine bactérienne ;
  • Les lysats de complexes antigéniques.

Par ailleurs, la lutte contre les Agents causaux les plus courants des maladies inflammatoires des voies respiratoires supérieures est envisageable. Prévenir les agents responsable de la cavité buccale et du pharynx est aussi un moyen efficace de prévenir les exacerbations dans diverses formes de pharyngite et d’amygdalite récurrente.

De plus, des médicaments systémiques similaires peuvent être utiles, mais ce groupe de produits présente davantage de contre-indications. Il convient de noter que tous les patients atteints d’amygdalite chronique soient soumis à une observation obligatoire à la clinique. De même que tous les patients qui ont eu plus de deux épisodes d’amygdalite au cours des trois dernières années.

Il est pratique de toujours avoir des appareils portables dans la trousse de premiers soins de la famille afin de pouvoir réagir rapidement et de mener à bien la prévention et le traitement des maladies ORL. Il est particulièrement important d’effectuer une thérapie physique avant ou pendant les épidémies saisonnières.

Recommandation à la maison

Il est impossible de traiter un mal de gorge sans médecin. Toutefois, il est généralement permis de prendre certaines mesures pré-médicales pour soulager la maladie.

Il convient de préparer des ustensiles personnels et des produits d’hygiène pour le patient. De plus, il faut prendre les antipyrétiques à des températures supérieures à 38,5. Cela permet au corps de combattre les agents pathogènes par une réponse inflammatoire protectrice.

Il faut se gargariser la gorge toutes les 30 minutes. Il est possible de le faire avec n’importe quel type de liquide antiseptique : produits pharmaceutiques ou décoctions maison de sauge ou de camomille. Lorsque le processus aigu s’atténue, il est souhaitable de connecter une physiothérapie complexe basée sur des facteurs actifs utiles. Il peut s’agir d’un champ magnétique, une lumière rouge pulsée.

Leur action combinée supprime l’activité des agents pathogènes, élimine l’inflammation et les douleurs résiduelles, accélère la récupération et protège contre les complications. Afin de ne pas infecter l’environnement familial, le patient doit porter un masque et le changer toutes les 3-4 heures. En outre, il convient d’aérer régulièrement la pièce et de la nettoyer à l’eau.

Le traitement de l’angine implique le repos au lit, en épargnant mécaniquement et chimiquement les aliments riches en vitamines. La meilleure option de régime est un régime laitier-végétarien.

Pour réduire le syndrome d’intoxication, une consommation abondante et fréquente est nécessaire : thé chaud ou boisson aux fruits. Par ailleurs, le patient doit boire beaucoup d’eau, d’infusions de plantes, de boissons à base de baies. Par exemple, le thé à la camomille et le jus de canneberge sont efficaces.

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