Parapharmacie

Celebrex – Celecoxib : efficacité et sécurité clinique par rapport aux AINS

Inclus dans la catégorie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et plus particulièrement dans celle des cyclo-oxygénases-2 (COX-2) inhibiteurs, le Celebrex est un médicament qui intervient dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante, de la polyarthrite rhumatoïde et de l’arthrose.

Grâce au Célécoxib, la substance active qu’il contient, ce produit pharmaceutique soulage les symptômes associés à ces trois pathologies. Sa grande efficacité dans ce cadre est d’ailleurs révélée par de nombreuses études. Avec les remarquables prouesses thérapeutiques que possède dans ce contexte le Celebrex, faudrait-il alors le préférer aux autres AINS classiques ? La réponse est ici.

Celebrex – Célécoxib : Une efficacité comparée à celle de quelques AINS courants

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) présents sur le marché avant l’arrivée du Celebrex ne sont pas sans efficacité dans le traitement des inflammations et douleurs causées par les affections articulaires.

Pour vérifier que le Célécoxib semble aussi efficace que le laissent comprendre divers avis, son action a été comparée à celle de quelques AINS couramment achetés dans le commerce. Ces comparateurs sont précisément l’ibuprofène, le diclofénac et le naproxène.

L’étude comparative s’est particulièrement faite dans le cadre de chacune des maladies pour lesquelles la fiabilité du Celebrex a été démontrée.

Celebrex – Célécoxib : Une étude comparative avec des AINS en cas de polyarthrite rhumatoïde

Un total de 2100 patients présentant des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ont été choisis pour tester durant 24 semaines l’efficacité du Celebrex par rapport aux trois AINS désignés. Certains des sujets ont reçu du Célécoxib à une dose unique de 400 mg par jour. Le dosage de ce médicament chez d’autres patients était de 200 mg pris deux fois par jour.

Quelques individus ont également consommé deux fois par jour du Celebrex 100 mg. Toujours parmi les patients choisis, un groupe de personnes a reçu du naproxène au dosage de 500 mg. À la fin des essais, il a été constaté que les effets positifs des doses de 100 et 200 mg du Célécoxib équivalaient ceux de la dose du naproxène.

Cependant, parmi les individus ayant reçu du Celebrex à la dose de 200 mg, certains ont présenté des signes de soulagement un peu plus élevés que ceux observés dans le cadre du naproxène à 500 mg. Avec un tel supplément d’amélioration, les cliniciens s’attendaient à observer une meilleure efficacité du Célécoxib à la dose de 400 mg par rapport à celle du naproxène au dosage de 500 mg.

Cela n’a pas été le cas. Considérant ces valeurs de dosage, l’efficacité des deux médicaments a été en effet la même.

Celebrex – Célécoxib : Une efficacité similaire à celle de l’ibuprofène et du diclofénac

Le Celebrex ne s’est pas révélé moins ou plus performant face au naproxène. Il est possible qu’il soit meilleur aux deux autres AINS. C’est pour vérifier si cette hypothèse est exacte qu’une étude comparative a été faite entre ces AINS classiques et le Célécoxib.

L’essai réalisé a duré près de 12 mois et portait sur 1900 patients. Ici, des individus ont uniquement reçu du Celebrex à des doses de 100 et 200 mg à une fréquence de 2 fois par jour chacune. Certains sujets ont pris 3 fois par jour 800 mg d’ibuprofène et d’autres ont consommé 2 fois par jour 75 mg de diclofénac.

Les résultats à l’issue des tests ont permis de constater que les effets du traitement des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde des deux médicaments comparateurs étaient équivalents à ceux du Celebrex. Particulièrement, l’amélioration qu’a présentée la dose de 100 mg de Célécoxib était moindre que celle du même médicament à la dose de 200 mg.

Celebrex – Célécoxib : Une comparaison d’efficacité avec des AINS en cas d’arthrose

Durant un essai clinique de 12 semaines portant sur 4200 patients présentant des signes de coxarthrose et de gonarthrose, divers individus ont reçu :

  • Du Celebrex aux doses de 100 et 200 mg à une fréquence chacune de 2 fois par jour ;
  • 3 fois par jour de l’ibuprofène à une dose de 800 mg ;
  • Du diclofénac 2 fois par jour à une dose de 75 mg ;
  • 2 fois par jour du naproxène à une dose de 500 mg.

Les résultats de l’étude comparative ont permis de conclure que le Celebrex à une dose de 100 mg offre un soulagement important des symptômes de l’affection face aux médicaments comparateurs, et ce, dès la fin du premier jour de traitement. Le niveau d’efficacité est demeuré le même lors de l’usage du Célécoxib à une dose de 200 mg unique ou fractionnée.

Celebrex – Célécoxib : Des effets positifs comparés à ceux de quelques AINS en cas de spondylarthrite ankylosante

Deux essais de respectivement 6 et 12 semaines ont été réalisés sur 896 patients atteints de la spondylarthrite ankylosante et présentant les signes cliniques de cette maladie. Il leur a été administré du :

  • Célécoxib aux doses de 400 mg (1 fois par jour), 200 mg (1 fois par jour) et 100 mg (2 fois par jour) ;
  • Diclofénac à un dosage journalier total de 150 mg ;
  • Naproxène 2 fois par jour à une dose de 500 mg ;
  • Kétoprofène 2 fois par jour à un dosage de 100 mg.

Pour chacune des études, trois de facteurs de mesure de l’efficacité ont été choisis à savoir :

  • Déficience fonctionnelle ;
  • Activité globale de la maladie ;
  • Intensité globale de la douleur.

En considérant tous ces paramètres, il n’y a pas eu de différence significative entre les effets positifs du Celebrex et ceux des comparateurs. Le constat s’avère le même aussi bien dans le cadre de l’étude de 12 semaines que celle de 6 semaines.

Particulièrement au niveau des essais qui se sont faits sur 3 mois, il a été observé une meilleure amélioration des symptômes des patients ayant reçu du Célécoxib à 400 mg que ceux ayant consommé le même médicament à un dosage de 200 mg.

Celebrex – Célécoxib : Un meilleur ASMR face aux AINS classiques ?

D’après la Haute Autorité de la Santé (HAS), l’ASMR définit par les termes Amélioration du service Médical Rendu fait référence à l’évolution ou la valeur ajoutée thérapeutique qu’offre un médicament en comparaison à d’autres produits pharmaceutiques de la même classe.

Il s’agit d’un critère qui est réparti en 5 niveaux allant du plus important au moins performant. Sur la base des données comparatives recensées sur quelques AINS classiques et le Celebrex, la Commission de la Transparence, un comité de la HAS a conclu que ce médicament ne possède pas d’ASMR.

Par conséquent, par rapport aux autres AINS et pour chacune des trois maladies articulaires concernées, le Célécoxib possède un ASMR de degré V. Il n’apparaît donc pas plus ou moins efficace que le diclofénac, l’ibuprofène ou le naproxène.

Celebrex – Célécoxib : Une sécurité clinique testée en comparaison à des AINS classiques

Celebrex – Celecoxib

Comme tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), le Celebrex – Célécoxib possède des effets indésirables à savoir :

  • Vomissements ;
  • Éruptions cutanées ;
  • Céphalées ;
  • Accident Vasculaire Cérébral ;
  • Aigreurs d’estomac ;
  • Lésions rénales ;
  • Saignements digestifs ;
  • Palpitations ;
  • Ulcères gastriques ;
  • Difficultés respiratoires.

De tous les effets secondaires que pourrait provoquer un traitement à base de Celebrex — Célécoxib, ce sont ceux liés aux aspects cardiovasculaires et gastro-intestinaux qui semblent les plus inquiétants ou graves.

Pour aider donc la communauté médicale à bien faire le choix entre le Celebrex – Célécoxib et un autre AINS classique, des études comparatives ont été faites entre ces deux médicaments sur la base des principales catégories d’effets nocifs.

Celebrex – Célécoxib : Une étude CLASS pour expérimenter sa toxicité gastro-intestinale face à d’autres AINS

L’étude CLASS (Celecoxib Long-Term Arthritis Safetu Study) désigne une expérience clinique effectuée sur 2200 individus souffrants de polyarthrite rhumatoïde et sur 5800 personnes atteintes d’arthrose. Divers éléments sont pris en compte comme critères d’évaluation au cours de cet essai. Il s’agit :

  • Des chutes importantes du taux d’hématocrite et/ou d’hémoglobine ;
  • De la fréquence des ulcères symptomatiques ;
  • De la fréquence des complications ulcéreuses.

Outre cela, les sujets concernés ont reçu du :

  • Diclofénac 2 fois par jour à une dose de 75 mg ;
  • L’ibuprofène 3 fois par jour à un dosage de 800 mg ;
  • Celebrex 2 fois par jour à une dose de 400 mg.

Il faut préciser que la durée du traitement dans le cadre de l’ibuprofène est de 6 mois. Celui des autres médicaments est de 9 mois chacun.

Résultats de l’expérience

Pour tous les paramètres d’évaluation en jeu, les résultats de l’étude révèlent qu’il n’existe pas de grande différence entre les effets de chacun des médicaments comparés.

Toutefois, il faut faire remarquer que la fréquence des ulcères symptomatiques et celle des complications ulcéreuses sont plus élevées chez les individus traités avec de l’ibuprofène qu’avec ceux ayant reçu du Celebrex. Par conséquent, face à ce médicament, l’ibuprofène semble moins tolérable que le diclofénac.

Celebrex – Célécoxib : Une meilleure tolérance cardiovasculaire par rapport à quelques AINS populaires révélée par une étude CLASS

Celebrex – Celecoxib

Une autre expérience CLASS a également étudié la toxicité cardiovasculaire du Célécoxib face à certains AINS bien connus sur le marché. Il s’agit notamment du diclofénac et de l’ibuprofène administrés respectivement aux doses de 75 mg deux fois par jour et 800 mg trois par jour. En ce qui concerne les critères de jugement, il est question de :

  • Angor instable ;
  • Embolie pulmonaire ;
  • Accidents ischémiques transitoires ;
  • Thrombose veineuse profonde ;
  • Infarctus du myocarde ;
  • Accident vasculaire cérébral.

Sur la base de ces événements thromboemboliques cardiovasculaires graves, il s’avère qu’aucune différence notable n’a été enregistrée entre les médicaments impliqués. En effet, pour tous les effets secondaires associés, leur taux de survenue en cas de consommation d’ibuprofène, de Celebrex et de diclofénac est respectivement de 1,1 ; 1,2 et 1,4 %.

Cela n’empêche pas de préciser que le Célécoxib reste plus tolérable sur certains plans cardiovasculaires que les autres AINS auxquels il est comparé. En effet, le taux d’œdème périphérique détecté suite à 9 mois de traitement pour le Celebrex, diclofénac et ibuprofène est respectivement de 4,5 ; 4,7 et 6,9 %.

De même, le taux d’hypertension identifié pour les médicaments dans le même ordre est respectivement de 2,4 ; 2,5 et 4,2 %.

Celebrex – Célécoxib : Une hypothèse de meilleure tolérance renforcée avec l’étude Précision

Avec toutes les incertitudes qui tournent autour de la tolérance du Celebrex — Célécoxib par rapport aux AINS classiques, les chercheurs des laboratoires Pfizer ont décidé de réaliser une expérience clinique dénommée étude Précision.

Elle repose sur la comparaison des effets rénaux, gastro-intestinaux et cardiovasculaires du Celebrex – Célécoxib à ceux de deux AINS sur un ensemble de 24 081 individus. Ces trois éléments constituent donc les critères de jugement.

En ce qui concerne les comparateurs choisis, il s’agit du naproxène administré deux fois par jour à un dosage compris entre 375 et 500 mg puis de l’ibuprofène pris trois par jour à une dose variant entre 600 et 800 mg.

Résultats de l’étude

Pour les patients ayant reçu de l’ibuprofène, du naproxène et du Celebrex — Célécoxib, les effets cardiovasculaires survenus ont respectivement été enregistrés chez 218, 201 et 188 patients. En ce qui concerne les effets indésirables rénaux, ils se sont plus manifestés chez les individus sous ibuprofène que chez ceux traités avec du Celebrex — Célécoxib.

Comparativement à ce dernier médicament, la toxicité identifiée au niveau du naproxène semble la même. À propos des effets secondaires gastro-intestinaux, ils sont apparus chez 134 patients sous Celebrex — Célécoxib contre respectivement 155 et 144 individus traités avec de l’ibuprofène et du naproxène.

Celebrex – Célécoxib : Un médicament plus tolérable que les autres AINS ?

Face au naproxène et à l’ibuprofène, le Celebrex — Célécoxib se révèle plus tolérable sur le plan gastro-intestinal et cardiovasculaire. L’ibuprofène possède à lui seul plus d’effets secondaires rénaux que le naproxène ou le Celebrex — Célécoxib pris chacun seul.

Il faut avouer que si le Célécoxib s’est avéré moins toxique que les autres AINS, c’est parce qu’il a été administré à des doses modérées. Alors, Il va falloir respecter ces dernières pour bénéficier du caractère moins nocif du Celebrex — Célécoxib.

 

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