Bien-êtreSanté

Les vaccinations en 2004 : coqueluche, varicelle, rougeole

En 2004, le calendrier vaccinal français rendu disponible par le « bulletin épidémiologique hebdomadaire » a subi plusieurs modifications. Il apporte plusieurs nouveautés, dont les plus importantes concernent la coqueluche, la rougeole et le BCG. Contre toute attente, au lieu des enfants, il cible principalement les adultes et les professionnels de santé. Il supprime dans le même temps la vaccination généralisée instaurée pour les enfants à partir de 12 mois pour la varicelle. Voici les nouveautés sur les vaccinations en 2004.

La vaccination contre la coqueluche

La coqueluche correspond à une infection hautement contagieuse des voies respiratoires causée par une bactérie : la Bordetella Pertussis. Elle touche préférentiellement les enfants et entraîne des manifestations graves conditionnant le pronostic vital. Pour la prévenir, une vaccination est proposée. Elle repose sur le vaccin anti-coqueluche qu’on administre généralement avec d’autres vaccins, à savoir :

  • Le vaccin contre la diphtérie ;
  • Le vaccin contre le tétanos ;
  • Le vaccin contre la poliomyélite.

Pour rendre efficace la vaccination contre la coqueluche, le calendrier vaccinal de 2004 fournit des recommandations spécifiques. Ces dernières concernent la grossesse, les adultes et les professionnels de santé. Elles apportent également plus de précisions sur le choix des vaccins conseillés et les rappels vaccinaux.

Grossesse

Il ressort d’une série d’études épidémiologiques que dans près de 30 voire 50 % de cas de coqueluche, les parents sont responsables de la contamination des nourrissons. Pour cela, en cas de grossesse, le calendrier vaccinal de 2004 recommande qu’on vaccine systématiquement les enfants et le père non vaccinés contre la coqueluche.

Il s’oppose, cependant, au fait qu’on vaccine la mère, et ce, même si elle n’est pas à jour. Cette dernière ne pourra se faire vacciner que dans les semaines après l’accouchement. Cette mesure est importante, d’autant plus que la vaccination contre la coqueluche durant la grossesse expose le fœtus à de sévères complications.

Adultes

Le calendrier vaccinal en 2004 recommande aux adultes aspirant à devenir parents de se vacciner contre la coqueluche. La vaccination peut se faire quelques mois, voire des années avant le moment où ils deviennent parents. Idéalement, on préconise de la faire à moins de dix années en moyenne de la grossesse. En effet, chez l’enfant on sait que le vaccin offre une protection minimale de dix années. Chez l’adulte, on n’a aucune donnée précise. Cependant, il existe des cas expérimentaux où la protection vaccinale semblait proche de celle de l’enfant.

Professionnels de santé

Les professionnels de santé responsables des soins infantiles pendant la petite enfance sont souvent la cible d’épidémies de coqueluche. Pour cela, le calendrier vaccinal 2004 recommande qu’ils se fassent vacciner au même titre que les professionnels sociaux. Cela participe à la réduction du risque de contamination nosocomiale.

Vaccins conseillés et rappels

Pour la primo-vaccination de la coqueluche, le calendrier vaccinal de 2004 recommande de préférer le vaccin à germes entiers. Il n’interdit, cependant, pas l’usage du vaccin acellulaire. Il prévoit deux rappels vaccinaux.

Le premier rappel, celui entre qui se fait entre 16 et 18 mois, peut se faire indifféremment aussi bien avec le vaccin acellulaire que le vaccin à germes entiers. Le second rappel quant à lui se fait entre 11 et 13 ans avec seulement le vaccin acellulaire. On l’accompagne du troisième rappel des vaccins de la poliomyélite, du tétanos et de la diphtérie.

La vaccination « rougeole-oreillons-rubéole »

La rubéole, la rougeole et les oreillons sont des maladies infectieuses graves qui sévissent chez les enfants. Elles surviennent en réponse à une infestation de l’organisme par des virus spécifiques et sont extrêmement contagieuses. La vaccination « rougeole-oreillons-rubéole » est l’un des moyens les plus efficaces pour les prévenir. On la recommande depuis 1980 en France et dans de nombreux autres pays.

Pour optimiser ses effets, le plan vaccinal de l’année 2004 prévoit plusieurs mesures. Celles-ci se rapportent à l’âge de la primo-vaccination, aux menaces d’épidémies et aux rappels vaccinaux.

Âge de primo-vaccination

À l’origine, l’âge minimum requis pour la primo-vaccination de la rougeole était 12 mois. Avec la publication du calendrier vaccinal en 2004, cependant, les choses ont quelque peu changé. En effet, chez les enfants de sexe féminin comme masculin, depuis 2004, on recommande de pratiquer la primo-vaccination contre la rubéole dès l’âge de 9 mois.

Les vaccinations contre la rubéole et les oreillons sont quant à elles introduites au cours de la revaccination. Elles se font dans un délai de six mois après la vaccination contre la rougeole. En général, on redonne à ce moment une nouvelle dose du vaccin anti-rougeole à l’enfant.

Menaces d’épidémies

Pour faire face aux menaces d’épidémies dans les populations infantiles, il est possible depuis 2004 de procéder à une vaccination de masse. Cette dernière concerne toutes les personnes de plus de 9 mois supposées réceptives. Dans ces circonstances, par ailleurs, la vaccination immédiate peut également se faire. Seulement, elle n’est efficace que si on la pratique moins de trois jours après l’exposition à un cas.

Rappels et rattrapages vaccinaux

Pour la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, le calendrier vaccinal 2014 prévoit un seul rappel. Celui-ci doit se faire entre 3 et 6 ans à cause du risque accru d’épidémies de rougeole chez les adolescents et jeunes enfants.

Pour les enfants ayant plus de 6 ans jamais vaccinés contre ces trois maladies, le calendrier vaccinal prévoit un rattrapage. Il doit idéalement se faire entre 11 et 13 ans. En général, on administre en une fois des doses spécifiques de chacun de ces trois vaccins.

Vaccination contre la tuberculose et test tuberculinique

Les vaccinations en 2004

La tuberculose est une infection hautement contagieuse causée par une bactérie spécifique. Elle se manifeste par des symptômes variés et peut affecter de nombreux organes, par exemple :

  • les os ;
  • le cerveau ;
  • les poumons ;
  • la colonne vertébrale.

Elle peut survenir à tout âge. Cependant, on répertorie la plupart des cas sévères de la maladie dans les populations infantiles. La prévention de la tuberculose passe essentiellement par la vaccination et le respect de certaines mesures hygiénodiététiques.

Chez les enfants reçus en collectivité, les articles L.3112-1 du Code de la santé publique rendent obligatoire la vaccination contre la tuberculose. Le calendrier vaccinal 2014 fait plusieurs recommandations en ce qui concerne la tuberculose. Elles se rapportent à la revaccination, à l’intradermo-réaction à la tuberculine à 5 unités et aux pompiers.

Revaccination

En population générale, avant 2014, une revaccination était également possible en cas d’exposition à un malade. Toutefois, elle va connaître une suppression définitive à partir de cette année. En effet, le calendrier vaccinal de l’année 2014 confirme la suppression de la revaccination contre la tuberculose en population générale. Cette mesure s’applique également aux professionnels de santé et autres professionnels exposés à un tuberculeux.

Intradermo-réaction à la tuberculine à 5 unités

Outre la suppression de la revaccination, le calendrier vaccinal apporte aussi de nouvelles mesures sur la réalisation de l’intradermo-réaction. En effet, il déconseille la pratique systématique de l’intradermo-réaction à la tuberculine à 5 Unités et la recommande seulement :

  • Avant la primo-vaccination, pour mettre en évidence la présence du germe responsable de la tuberculose ;
  • Comme une aide au diagnostic dans les enquêtes se rapportant à un cas de tuberculose ;
  • Comme un test de référence dans le cadre de la surveillance des métiers à risque.

Excepté ces circonstances, on ne devrait en temps normal plus faire une intradermo-réaction à la tuberculine à 5 Unités.

Vaccination contre tuberculose et pompiers

Les pompiers sont des professionnels intervenant massivement dans les populations précaires. Ils se retrouvent au cœur des interventions menées pour secourir les victimes de tuberculose grave. De ce fait, ils présentent un risque accru de faire la maladie.

D’après plusieurs études épidémiologiques, environ un plombier sur deux fera la tuberculose. Au vu de cela, le calendrier vaccinal de 2004 recommande une vaccination systématique contre la tuberculose chez les pompiers. De même, il rappelle que la profession de pompier figure parmi les professions soumises à l’obligation vaccinale contre la tuberculose.

La vaccination contre la varicelle

La varicelle est une maladie éruptive fréquente chez les enfants, mais qui peut également toucher les adultes. Causée par un virus, elle entraîne des manifestations qui pour la plupart sont sévères. Il est possible de la prévenir au moyen d’un vaccin.

En raison de la recrudescence des cas et de la contagiosité importante de la varicelle, le vaccin anti-varicelle était généralisé. Au départ, adultes et enfants devraient donc se faire vacciner systématiquement. Depuis 2004, le calendrier vaccinal déconseille chez les adultes la vaccination généralisée contre la varicelle.

Dans cette population, en particulier, le calendrier vaccinal recommande la vaccination anti-varicelle seulement dans les circonstances suivantes :

  • Le contact avec un malade (la vaccination doit se faire dans les trois jours après exposition) ;
  • La souscription à une étude médicale ou paramédicale ;
  • L’exercice d’une profession médicale ;
  • La dispensation de services dans un centre d’accueil de cas à risque de varicelle sévère ;
  • L’exercice d’une profession requérant un contact permanent avec les petits enfants (enseignants de maternelle, responsables de garderies) ;
  • Les contacts étroits avec des personnes immunodéprimées.

Il est à noter que chez la jeune femme se retrouvant dans l’une de ces catégories, la vaccination est non systématique. Elle ne peut se faire qu’après un test de grossesse « négatif ». Autrement, on expose le fœtus et même la femme enceinte à des maladies graves.

Vaccination contre l’hépatite B

L’hépatite B traduit une infestation du foie par le virus de l’hépatite B, le VHB. Elle survient à tout âge et affecte fréquemment les hommes. Dans les populations infantiles où elle est très redoutée, elle se manifeste par des symptômes variés. Notamment, la fièvre, les douleurs articulaires, la nausée, les vomissements, la perte d’appétit, l’ictère et les démangeaisons sévères.

À l’instar de l’hépatite A, l’hépatite B est une maladie extrêmement contagieuse. Pour la prévenir, il existe une panoplie de mesures. La vaccination reste, cependant, le moyen le plus efficace. Elle était d’actualité bien avant les années 2000. Cependant, les moyens de sa mise en œuvre ont fait l’objet d’une révision dans le calendrier vaccinal de 2004.

Ce calendrier vaccinal définit l’âge minimum de primo-vaccination contre l’hépatite B à 2 mois, sauf chez les enfants de mères VHB+. Chez ces derniers, en particulier, la primo-vaccination est recommandée dès la naissance. De même, le calendrier vaccinal prévoit pour la vaccination contre l’hépatite B, deux rappels. Ces derniers concernent les enfants sains et les enfants issus de mères VHB+.

Le premier rappel se fait un mois après la primo-vaccination. En revanche, le deuxième rappel peut se faire des mois après la primo-vaccination. Le calendrier vaccinal recommande, cependant, qu’on le fasse entre 5 et 12 mois après le premier rappel.

Par ailleurs, le calendrier vaccinal prévoit aussi des vaccins combinés hexavalents. Ils sont adressés aux parents désireux de faire vacciner leurs enfants contre le VHB au même moment que les autres virus et bactéries.

Vaccination contre l’hépatite A

Les vaccinations en 2004

A l’image de l’hépatite B, l’hépatite A est une maladie extrêmement contagieuse. Elle traduit une infection du foie par le virus de l’hépatite A, VHA. Elle peut survenir à tout âge. Cependant, elle affecte principalement les jeunes enfants et les adolescents. Elle provoque des manifestations semblables à celles de l’hépatite B, à savoir :

  • les douleurs articulaires ;
  • les douleurs abdominales ;
  • la nausée et les vomissements ;
  • la fièvre ;
  • la perte d’appétit ;
  • le changement de couleur des selles et des urines.

Plus rarement, la maladie entraîne un jaunissement de la peau et des conjonctives. Il existe une série de moyens pour prévenir l’hépatite A. La vaccination demeure, toutefois, le moyen le plus efficace. Elle existe depuis les années 1900.

Dans le calendrier vaccinal 2004, les mesures qui sont prises concernant les patients ayant une maladie avec décompensation hépatique. En effet, le calendrier recommande désormais la vaccination contre l’hépatite A aux patients présentant une maladie hépatique chronique avec décompensation.

Vaccination contre grippe

La grippe est une maladie virale affectant les voies et donc les fonctions respiratoires. Elle est la conséquence de l’infection de l’organisme par le virus de la grippe et concerne femmes et hommes. Elle survient à tout âge et entraîne des symptômes proches de ceux d’un rhume. D’ordinaire, elle entraîne une fatigue importante, une forte fièvre, des écoulements nasaux, le mal de gorge et les frissons.

Pour prévenir sa survenue, le moyen le plus sûr à ce jour demeure la vaccination. On la pratiquait en milieu hospitalier bien avant les années 2000. Le calendrier vaccinal de 2004 vient seulement accentuer sa recommandation à certains groupes spécifiques. Il s’agit du personnel présent sur les bateaux de croisière et dans les avions et du personnel des industries de voyages.

 

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