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Contraception post-partum : comment ça fonctionne ?

La grossesse et l’accouchement sont des épreuves difficiles à vivre pour la femme. Il s’agit d’une période de neuf mois ou environ qu’elle passe sans règles et sans contraception. Après cette période, il est temps de repenser à la contraception qui se montre tout à fait différente. En effet, la prise de contraception après l’accouchement répond à de nombreux critères. À partir de quel moment recommencer à prendre une contraception après l’accouchement ? Quelle forme de contraception choisir ? Qu’en est-il réellement de l’allaitement qui est considérée comme une forme de contraception après l’accouchement ?

Contraception post-partum :quel est le bon moment ?

Lorsqu’on ne souhaite pas avoir un deuxième enfant très rapidement après le premier, il est important de prendre des dispositions adaptées après l’accouchement. Ainsi, une contraception doit être prise pendant les deux semaines qui suivent l’accouchement. En effet, une ovulation peut se produire entre les 15 et 20 premiers jours après l’accouchement, si la femme n’allaite pas.

Il faut préciser que même si la femme allaite, l’ovulation peut se produire, mais cela est très rare. Par ailleurs, le risque qu’une ovulation se produise est encore plus important, si la femme opte pour un allaitement mixte.

Quoi qu’on dise, la date à laquelle la première ovulation post-natale se produira est totalement imprévisible. La reprise d’une contraception est alors importante, si l’on veut éviter la venue d’un nouveau bébé.

Les médecins et les sages-femmes donnent généralement de bons conseils sur le moment de reprise de la contraception ainsi que les moyens à privilégier.

L’allaitement constitue-t-il réellement une méthode de contraception ?

Après l’accouchement, l’allaitement, lorsqu’il est exclusif, peut retarder l’ovulation et diminuer la fécondité de la femme. Mais, il ne constitue en rien une méthode de contraception.

Lorsque la mère allaite son bébé uniquement au sein (5 à 6 tétées par jour), le risque de production d’une ovulation est réduit, bien que cela ne soit pas impossible.

Cet effet de l’allaitement s’explique par le fait que chaque tétée du bébé provoque une stimulation de la production de prolactine. Cette substance supprime donc de façon temporaire l’activité ovarienne. En effet, plus le taux de prolactine est important, plus celui des hormones ovariennes à savoir la LH et la FSH, diminue.

Il est à noter que l’allaitement est plus efficace, si on le fait à la demande du bébé. Les tétées de ce dernier sont alors plus efficaces et la production de prolactine est davantage stimulée.

Faut-il attendre le retour de couches avant de prendre une contraception ?

Une chose qu’il est essentiel de savoir après un accouchement, c’est que l’absence de couches ne signifie pas qu’une ovulation ne peut pas se produire. L’allaitement au sein, peut certes ralentir le processus, mais pas le supprimer.

La femme doit alors prendre une contraception le plus tôt possible, à moins qu’elle ne souhaite un deuxième enfant rapidement.

Il faut préciser que le retour se produit généralement entre le quinzième et le vingtième jour après l’accouchement. Pendant cette période, il est déjà possible qu’une ovulation se produise.

Il est conseillé de prendre une pilule progestative sans œstrogènes pendant l’allaitement. À l’arrêt de ce dernier, il est de nouveau possible de prendre des pilules œstroprogestatives.

Les méthodes de contraception post-partum recommandées

Pour choisir une méthode de contraception post-partum, il est préférable de se référer à un médecin, une sagefemme ou à un gynécologue.

Si, pour une raison ou pour une autre, la femme n’allaite pas, elle peut reprendre la contraception qu’elle utilisait avant l’accouchement sans aucun problème.

En ce qui concerne la pose de stérilet, elle peut être réalisée pendant les 48 heures suivant l’accouchement, ou au pire après quatre semaines.

Pour la prise des pilules, il est conseillé d’attendre au moins deux semaines, au même titre que les implants auxquels on peut avoir recours à partir du quinzième jour suivant l’accouchement.

Dans le cas où la femme allaite au sein, elle peut commencer à prendre des pilules microprogestatives sans œstrogènes 15 jours après son accouchement.

Par rapport aux contraceptifs locaux tels que les préservatifs et les spermicides, il faut savoir qu’ils sont bien adaptés pour les suites d’un accouchement en attendant qu’un stérilet soit posé par exemple.

En dehors de ces méthodes contraceptives conventionnelles, il en existe certaines qui sont plus adaptées pour la période postpartum.

La méthode MAMA

MAMA, c’est la Méthode de l’allaitement Maternel et de l’Aménorrhée. Il s’agit d’une méthode qui repose sur le principe d’infécondité naturelle provoquée par l’allaitement.  On estime jusqu’à 98%, le taux d’efficacité de la méthode MAMA. Cependant, pour profiter de la totalité de cette efficacité, certaines conditions essentielles doivent être remplies.

Pour commencer, il est important qu’il n’y ait pas eu de saignement vaginal après le 56è jour post-partum. Il faut également que l’allaitement soit complet. Cela signifie qu’il ne doit pas y avoir de complément de lait, même si les vitamines et certains médicaments sont autorisés.

Pour ce qui est des tétées du bébé, elles doivent durer au moins quatre minutes et être régulières (à l’ordre de 4 ou 6 fois par jour).

Le diaphragme contraceptif

L’utilisation du diaphragme contraceptif est une méthode de contraception naturelle, facile à mettre en place. Il s’agit d’un dispositif médical en forme de silicone, mais qui ne contient pas d’hormones.  Ce dispositif est inséré dans le vagin avant chaque rapport sexuel. Il agit comme une sorte de barrière qui empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’utérus.

En effet, le diaphragme contraceptif a une forme anatomique et ergonomique, qui lui permet de recouvrir la majeure partie du col de l’utérus. Il n’a aucun effet secondaire et est approprié pour les femmes qui souhaitent garder une contraception naturelle.

Le diaphragme contraceptif se vend dans les pharmacies, uniquement sur ordonnance d’un médecin.

La méthode des températures ou symptothermie

La symptothermie est une méthode de contraception naturelle, qui repose essentiellement sur la prise de la température. L’analyse des symptômes tels que la hauteur du col, la glaire cervicale ainsi que le taux d’hormones LH, permet de prévoir de façon approximative la date de l’ovulation.

La symptothermie est indiquée pour permettre aux femmes de suivre leur cycle de façon naturelle après l’accouchement. De nombreux outils peuvent être utilisés dans la méthode contraceptive des températures. Il s’agit :

  • D’un simple thermomètre ;
  • D’un thermomètre digital connecté ;
  • Du crayon/papier ;
  • Du thermomètre par voie vaginale avec connexion au téléphone.

Pour choisir un thermomètre, vous pouvez vous référer à votre médecin pour opérer un bon choix.

La principale finalité de la méthode des températures est de déterminer les jours les plus fertiles pour la femme. Par ailleurs, il faut avoir un mode de vie sain pour pouvoir utiliser cette méthode. De façon quotidienne, la femme devra prendre sa température, pour des analyses et des résultats fiables.

Le moniteur de contraception trackle pour pratiquer la symptothermie

Le moniteur de contraception trackle est un dispositif fondamentalement différent des thermomètres classiques. Il s’utilise par voie vaginale et est connecté à une application sur smartphone. Les différentes étapes de son utilisation sont les suivantes :

  • On insère le moniteur dans le vagin avant de dormir ;
  • Pendant le sommeil, le moniteur mesurera la température basale ;
  • Au réveil, on active le Bluetooth de son téléphone et on place le moniteur sur un support.

Les données de la température basale sont transmises au support du moniteur qui, grâce à sa connexion Bluetooth, les enverra sur l’application Trackle sur le smartphone.

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