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Les intoxications : causes, symptômes, traitements et prévention

Bien que très solide, le corps humain a de limites parfois évidentes. Lorsqu’il entre en contact, d’une manière ou d’une autre, avec des éléments qui lui sont potentiellement nocifs, les conséquences sont imminentes. Il en résulte une intoxication qui peut avoir des effets plus ou moins sévères en fonction de divers facteurs. Loin d’être isolées, les cas d’intoxications sont assez courants. En France par exemple, près de deux millions de cas en rapport avec l’alimentation sont recensés chaque année. Bien entendu, il existe plusieurs types d’intoxication. Quelles sont leurs causes, leurs manifestations ainsi que les solutions possibles.

L’intoxication alimentaire

Il est question d’intoxication alimentaire lorsque l’agent nuisible à l’organisme s’y introduit par voie orale. Dans la plupart des cas, cela est fait sans une réelle connaissance des conséquences qui pourraient en découler. L’intoxication alimentaire est, sans aucun doute, la forme la plus répandue de ce type de mal.

L’intoxication alimentaire : Causes

Les causes de l’intoxication alimentaire sont multiples dans le sens où les éléments qui peuvent en être la source sont nombreux. Elle peut être causée par :

  • des bactéries ;
  • des virus ;
  • des parasites ;
  • des toxines bactériennes ;
  • ou encore des produits chimiques.

La vitesse à laquelle leurs effets se font ressentir dépend de ce qui est ingéré, de sa forme.

Les bactéries

Les bactéries le plus souvent impliquées dans des cas d’intoxication alimentaire sont les salmonelles. Il est possible de distinguer Salmonella bongori et Salmonella enterica. Appartenant à la catégorie des entérobactéries, elles sont très résistantes et peuvent donc vivre des semaines dans des conditions très difficiles.

C’est cette résilience qui leur permet d’assurer leur présence dans toute la chaîne alimentaire. Elles n’ont donc aucun mal à se retrouver dans les ménages. Il est possible d’être intoxiqué par les salmonelles en consommant des aliments d’origine animale qui sont déjà contaminés. Il s’agit généralement de la viande, des œufs ou encore du lait.

Il y a également le Campylobacter qui est l’une des bactéries les plus responsables d’intoxication alimentaire. Elle est souvent présente dans les intestins de nombreux animaux. Lorsque la viande de ces derniers est consommée sans passer par une cuisson adéquate, les risques sont élevés.

Les produits chimiques

Dans certains cas, l’intoxication peut être due à des produits chimiques. Généralement, il s’agit de ceux utilisés dans les phases de production de certains aliments. Ils deviennent dangereux pour la santé, lorsque les doses sont mal estimées.

De fait, ils sont encore présents en taux élevés au moment de la consommation. Au nombre de ces produits chimiques, il y a en premier les engrais qui sont très employés dans le secteur de l’agriculture. Les nitrates qui sont des engrais ont des risques d’être transformés en nitrites toxiques avant ou après la consommation de l’aliment qui les contient.

En second lieu, dans la catégorie des produits chimiques qui interviennent dans l’alimentation, il y a les pesticides. Bien qu’ils soient très utiles pour protéger les cultures des insectes, il ne fait aucun doute que leur utilisation excessive peut augmenter le risque d’intoxication alimentaire. En dernier, il y a les antibiotiques. Qu’ils soient administrés aux animaux ou ajoutés directement aux aliments, ils ne sont pas toujours totalement inoffensifs.

Les virus

Au nombre des virus qui sont à la base d’intoxication alimentaire, il a les rotavirus. Ce sont des virus digestifs assez contagieux qui affectent le plus souvent les bébés et les enfants. Ils perturbent la muqueuse intestinale et augmentent radicalement la quantité d’eau. Ils se transmettent par les mains, les selles et tout ce qu’ils contaminent.

L’intoxication alimentaire : Symptômes

Même si les intoxications alimentaires peuvent être provoquées de diverses façons, les symptômes ne changent que très peu. Les personnes atteintes expérimentent souvent :

  • des nausées ;
  • des vomissements ;
  • des crampes et des douleurs abdominales ;
  • la diarrhée ;
  • ou encore la fièvre.

En raison de la diarrhée et des vomissements qui peuvent être intenses, les patients ressentent aussi une déshydratation. Il y a tout de même d’autres symptômes qui sont spécifiques à des agents pathogènes précis. Dans le cas d’une intoxication alimentaire au clostridium botulinum, la bactérie peut atteindre le système nerveux si elle n’est pas rapidement maîtrisée. Lorsqu’elle y arrive, des problèmes de langage, une paralysie des muscles et même des difficultés respiratoires sont quasiment inévitables.

L’intoxication alimentaire : Diagnostic et traitements

Bien qu’étant plus ou moins incapacitante, l’intoxication alimentaire n’engage généralement pas le pronostic vital des patients. Le traitement est donc simple et dispose d’énormes chances de succès. Lorsque les symptômes se font ressentir, le mieux est de se rendre directement dans un hôpital. Le médecin pourra alors établir un diagnostic en faisant un examen clinique.

Dans certains cas, le professionnel de la santé peut demander un examen médical complet comprenant des analyses de sang et de selles. C’est uniquement après cette phase qu’il pourra proposer des solutions adéquates. Les anti-vomitifs par exemple sont utilisés pour calmer les vomissements et les nausées. Il faut les associer à beaucoup de repos et de réhydratation afin que les patients retrouvent rapidement leur bonne santé.

L’intoxication alimentaire : Prévention

En dehors du traitement, le médecin donnera évidemment quelques conseils au patient pour éviter une autre intoxication. Pour la prévenir, il faut faire attention à certains détails. Les aliments dont la date de péremption est dépassée ne doivent absolument plus être consommés. Après la date fixée sur leurs emballages, il n’est pas exclu que des bactéries ou des virus s’y soient développés. Même s’ils ont l’air parfaitement comestibles, il est vivement recommandé de s’abstenir.

Il faut également éviter de rompre la chaîne de froid des aliments. Certaines denrées ont besoin d’être maintenues à une certaine température afin de rester comestibles. Lorsque ces conditions ne sont pas respectées, elles peuvent se détériorer et entraîner des intoxications alimentaires. Il faut par ailleurs bien se laver les mains avant de manipuler des aliments, que ce soit pour manger ou non. En ce qui concerne les viandes, une bonne cuisson s’impose.

L’intoxication respiratoire

L’intoxication respiratoire est associée à un principe qui n’est pas très différent de celui de l’intoxication alimentaire. Elle survient lorsqu’un agent toxique s’introduit dans l’organisme, y causant des dégâts plus ou moins graves. La particularité dans ce cas précis est qu’il se fraye un chemin à travers les voies pulmonaires. Autrement dit, il est question d’intoxication respiratoire lorsque des éléments nocifs sont inhalés dans des quantités susceptibles de provoquer des réactions immédiates.

L’intoxication respiratoire : Causes

Les causes des intoxications respiratoires sont des gaz, des poussières ou des vapeurs toxiques qui sont inhalés pour une raison ou une autre. En milieu domestique, la principale source d’intoxication respiratoire n’est autre que le monoxyde de carbone. Dans les faits, il est responsable de près de 6 000 cas d’intoxication chaque année. Ce gaz indétectable et asphyxiant est issu d’une mauvaise combustion.

Dans un ménage, il existe plusieurs appareils essentiels au confort, dont le fonctionnement est justement basé sur le confort. En raison de certains dysfonctionnements, ils peuvent dégager du monoxyde de carbone. Il s’agit notamment des chaudières, des cuisinières ou des poêles.

En fonction de l’intensité des dégagements de monoxyde de carbone, la toxicité peut être aiguë ou chronique. Le premier cas est le résultat d’une inhalation de grande quantité de monoxyde de carbone en peu de temps. Lorsque les signes deviennent évidents, le patient est en mesure de s’en remettre rapidement en cas de prise en charge immédiate.

Le second cas, lui, est relativement plus grave. La toxicité est chronique quand ce sont des doses infimes de monoxyde de carbone qui sont inhalées sur de très longues périodes. Elle est plus préoccupante dans le sens où elle n’aboutit à aucune manifestation à court terme. À long terme, les dégâts causés à l’organisme peuvent être irréversibles.

L’intoxication respiratoire : Symptômes

Les symptômes d’une intoxication respiratoires varient en fonction de l’agent toxique inhalé. Même dans le cas du monoxyde de carbone, ils ne sont pas déterminés avec précision. Les nombreuses recherches et enquêtes auprès des personnes qui en ont souffert ont toutefois permis d’identifier des récurrences.

Ainsi, lors d’une intoxication au monoxyde de carbone, les personnes touchées peuvent ressentir :

  • des vertiges ;
  • une perte de connaissance ;
  • ou encore une impotence musculaire.

Dans l’un ou l’autre de ses cas, une consultation immédiate s’impose. Lorsqu’il est question d’intoxication chronique, les signes sont plus sournois, les rendant difficiles à détecter. Il s’agit notamment de maux de tête, de nausées ou de confusion mentale. Étant donné qu’ils sont expérimentés à fréquences diverses, ils sont souvent banalisés. Quand les répercussions sur l’organisme sont déjà conséquentes, les patients ressentent des troubles cardiaques ou respiratoires d’intensité variable.

L’intoxication respiratoire : Traitement

Le traitement d’une intoxication au monoxyde de carbone implique de prendre les mesures requises pour permettre l’élimination rapide du gaz. Les personnes intoxiquées sont donc souvent mises sous oxygénation. Dans les cas les plus graves, le recours à un caisson hyperbare est requis. Il s’agit d’un cylindre étanche dans lequel la pression peut être manipulée.

Elle est alors augmentée ou baissée selon les besoins. Les patients peuvent faire plusieurs séances réparties sur des jours dans cette machine. Même après élimination du gaz par l’organisme, le médecin impose un suivi rigoureux pour s’assurer qu’aucune séquelle n’est laissée. Dans le cas contraire, une prise en charge adéquate est nécessaire.

Avant de réintégrer leur logement, les patients doivent l’aérer au maximum et faire intervenir un professionnel. Il aura pour mission de détecter la cause de l’intoxication et, si possible, de la supprimer. Il faut que ce dernier certifie qu’il est totalement sans danger d’occuper le bâtiment.

L’intoxication respiratoire : Prévention

Afin de prévenir l’intoxication respiratoire au monoxyde de carbone, quelques mesures simples sont à prendre. Elles permettent de limiter au maximum les risques. Au nombre de ces dernières, la première est de veiller à l’entretien des appareils de combustion par des professionnels. Il est également utile d’inspecter régulièrement les conduits des cheminées et de ventiler le logement autant que possible.

Cette mesure doit être encore plus prise au sérieux en hiver. Pour éviter tout dysfonctionnement, il faut utiliser tous les appareils selon les règles qui sont définies. Ce sont des conseils simples qui peuvent être appliqués au quotidien. Il suffit d’en faire des habitudes pour que les risques soient presque nuls.

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