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Lombalgie ou Lumbago : Causes et solutions de soulagement

La lombalgie est l’un des problèmes de dos les plus courants au monde. En effet, cette maladie est la principale raison des visites dans les services de traumatologie. Elle peut rendre le patient raide et incapable de bouger. En outre, sa fréquence a augmenté de façon exponentielle au cours des dernières années. Elle constitue également la première cause d’invalidité dans le monde, loin devant toute autre maladie. Il s’agit d’un type de maladie dans lequel le patient peut effectuer de petits exercices pour soulager la douleur avant de se rendre à l’hôpital. Il est donc important d’en savoir plus sur les points essentiels de cette affection.

Lombalgie ou Lumbago : Présentation

La lombalgie est un terme médical utilisé pour désigner les cas cliniques dans lesquels le patient ressent une douleur. Elle est généralement accompagnée d’une tension musculaire, dans la région lombaire du dos, qui comprend les 5 dernières vertèbres lombaires et le sacrum. Elle peut se manifester cliniquement par une douleur limitée à la région lombaire (lombalgie simple ou non irradiante) ou vers une ou les deux jambes. Dans ces cas, la sensation de douleur suit le trajet d’un tronc nerveux ou de ses branches (lombalgie irradiante). Par ailleurs, cette maladie peut dans ces cas s’accompagner de symptômes neurologiques (fourmillements, paresthésies). Lorsque la douleur s’étend le long du territoire correspondant au nerf sciatique, elle est appelée sciatique ou lombosciatique.

Dans le cas de la lombalgie aiguë ou lumbago, la douleur fulgurante survient de manière totalement inattendue. Le déclencheur est généralement un mouvement anodin lors d’un exercice ou d’une activité quotidienne. Même un simple geste comme se pencher, se tordre ou se redresser peut provoquer un lumbago. En raison de cette douleur fulgurante, les mouvements sont initialement limités ou impossibles. Le moindre geste est si douloureux que les personnes touchées restent en position courbée. Les postures qui en résultent pour la soulager provoquent des crampes dans les muscles du bas du dos. Cela augmente la gravité de la douleur, une situation pénible pour les personnes concernées.

Lombalgie ou Lumbago : Anatomie de la colonne vertébrale

La colonne lombaire est la base structurelle du corps humain et son centre de gravité se situe à L5. En guise de rappel, elle est constituée de cinq vertèbres lombaires présentant une courbure physiologique (lordose lombaire). Elle est accompagnée des disques intervertébraux correspondants, de terminaisons nerveuses et de ses propres muscles et ligaments. Comme le reste de la colonne vertébrale, elle est liée aux muscles antérieurs (extenseurs) et postérieurs (fléchisseurs). Au-dessus, elle est délimitée par les vertèbres dorsales ou thoraciques et en dessous par le sacrum. Voici les amplitudes normales des mouvements de la colonne lombaire :

  • Flexion : 40-60 degrés.
  • Extension : 20-35 degrés.
  • Inclinaison latérale : 15-20 degrés.
  • Rotation : 3-18 degrés.

Ce sont ces positionnements, flexions ou articulations qui deviennent problématiques en cas de lombalgie.

Lombalgie ou Lumbago : causes

Les structures anatomiques qui sont sollicitées chez les personnes souffrant de lombalgie sont :

  • Le disque intervertébral.
  • Les muscles intrinsèques et extrinsèques.

Le premier peut provoquer des douleurs tant par excès d’innervation que par déformation. Cela entraîne parfois des saillies et des hernies qui peuvent finir par agir sur le bout du nerf intervertébral (radiculite). Avec le développement des techniques de diagnostic clinique utilisant le scanner et l’IRM, les spécialistes diagnostiquent de nombreuses hernies discales qui ne présentent aucune pathologie. Par conséquent, une hernie discale ne doit pas être la cause du tableau douloureux ni une excuse pour arrêter de courir. En fait, de nombreux marathoniens chez qui une hernie discale a été diagnostiquée courent sans douleur.

Cependant, il est important de maintenir un bon tonus musculaire dans les stabilisateurs du tronc. Ceux-ci aident à maintenir la posture du corps et favorisent un mouvement fluide de la colonne vertébrale. La plupart des lombalgies non spécifiques sont initialement dues à des déséquilibres musculaires et vertébraux. Il s’agit de :

  • Muscles rotateurs et intertransverses : Ils constituent la couche musculaire la plus profonde.
  • Muscle multifidus : c’est un important stabilisateur de la colonne vertébrale et un contrôleur de sa flexion antérieure. Son atrophie provoque des douleurs.
  • Le muscle ilio-costal : il génère de grands mouvements d’extension du dos.
  • Tension musculo-ligamentaire.
  • Discopathie non compliquée (protrusion discale).
  • Désalignement des articulations facettaires.
  • Muscles abdominaux et stabilisateurs du tronc : normalement l’excès de consommation.

Par ailleurs, le fait d’avoir de gros viscères, la force de gravité et le passage des années sont des causes probantes. Elles vont provoquer une distension de la ceinture abdominale au profit de son muscle antagoniste ou le psoas. Ce dernier va profiter de cette circonstance pour gagner du terrain. La conséquence directe sera une augmentation de la lordose lombaire, qui sera parfois accompagnée de douleurs.

Lombalgie ou Lumbago : Facteurs de risque

Les facteurs environnementaux associés aux lombalgies comprennent la position assise ou debout prolongée, les postures de travail statiques ou non. À cela s’ajoutent la flexion et la torsion fréquentes du tronc, le soulèvement et les mouvements brusques, le travail répétitif et les vibrations. Par ailleurs, on note :

  • Le mode de vie sédentaire ;
  • La surcharge pondérale ;
  • La laxité abdominale ;
  • L’âge ;
  • Sexe ;
  • Les erreurs de musculation ;
  • Les erreurs structurelles ;
  • La mauvaise technique de course ;
  • L’état des muscles du dos.

Le surpoids est généralement associé à une perte de tonus musculaire, et cela affecte logiquement les muscles stabilisateurs du tronc, des abdominaux, etc. Par ailleurs, cela crée un cercle vicieux. En effet, la prise de poids entraîne une diminution de l’activité (diminution aérobie), une perte de tonus musculaire et la douleur.

Les personnes de moins de 40 ans présentent généralement des douleurs lombaires. Les jeunes sont plus susceptibles de souffrir de douleurs de type sciatique irradiant vers le genou. En revanche, au-delà de cet âge, la douleur est souvent plus indéfinie, de type lumbago. Par conséquent, il est essentiel de maintenir un dos souple qui contrecarre les effets négatifs du mode de vie actuel. Cela est plus important dans le cas des heures excessives en restant assis devant un ordinateur.

Lombalgie ou Lumbago : Premières solutions de soulagement

Lombalgie ou Lumbago

Lorsqu’une « crise de lombalgie » survient, il est préférable de commencer à mobiliser la colonne vertébrale dès que possible. Le patient peut essayer certaines recommandations.

Bouger

Le repos peut être contre-productif dans ces cas. Bien sûr, il convient d’adapter l’exercice en fonction de la gravité de la douleur, mais il est préférable d’essayer de bouger un peu. Les professionnels recommandent des mouvements à effectuer très doucement pour soulager les tensions. Le patient peut demander à l’un de ses proches de lui masser naturellement la colonne vertébrale. Les spécialistes conseillent également d’effectuer tous les mouvements lentement et de ne plier les jambes ou le dos qu’aussi longtemps que la douleur persiste. Le patient gagnera progressivement en mobilité.

Exercices simples

Le patient peut s’allonger sur le dos et plier les jambes, en ramenant les genoux sur la poitrine. Il peut alors passer une jambe par-dessus l’autre. En alternative, il peut placer ses mains sous sa tête et ses coudes sur le sol. Puis, il suffit de laisser tomber lentement les deux jambes sur le côté, en essayant de garder les épaules à plat sur le sol. Il est possible de maintenir la position pendant 20 secondes, puis de revenir très lentement à la position de départ. Pendant ce temps, il est conseillé de respirer doucement tout au long de l’exercice. Si cet exercice ne convient pas, le patient peut se mettre à quatre pattes, à genoux, et essayer de cambrer lentement le dos. De même, il est conseillé de rester en position assise et de pencher le corps légèrement vers l’avant, en cambrant progressivement le dos.

Solution chaude ou fraîche

Pour ce type de douleur, les deux solutions peuvent être combinées dès le départ. Il est important de connaître le meilleur moment pour utiliser chacune d’elles afin d’obtenir le traitement le plus efficace. Pendant les premières heures, il est préférable d’appliquer du froid. Par exemple, le patient peut mettre un pack de gel ou des petits pois congelés enveloppés dans un linge sur la zone affectée. Le froid est très utile pour atténuer la douleur causée par l’inflammation et réduire les spasmes musculaires.

Il est possible d’utiliser un tapis électrique, une bouillotte ou une lampe infrarouge maison. Il est conseillé d’effectuer cette opération plusieurs fois par jour, mais pas plus de 20 minutes, et de s’assurer que la zone n’est pas rouge ou gonflée. Une autre option consiste à se tremper dans une baignoire d’eau chaude et à y ajouter une cuillerée de sels de bain.

Position assise

La tension nerveuse causée par le stress est l’une des principales causes de la contraction des muscles du dos, qui entraîne des douleurs. En cas de raideur du bas du dos, il convient de s’asseoir sur une chaise et de plier le tronc jusqu’à ce qu’il repose sur les jambes.

Ensuite, il faut maintenir cette position pendant quelques secondes. Boire du thé à la mélisse ou à la lavande contribuera également à calmer les nerfs et à prévenir les contractures dues à la tension.

Éviter l’auto-médication

Les spécialistes recommandent de ne pas se traiter soi-même avec des médicaments courants. C’est au médecin de prescrire le traitement le plus approprié et sa durée. Selon une étude récente menée par le George Institute for Global Health en Australie, les AINS tels que l’ibuprofène ne réduisent significativement les douleurs dorsales que chez 1 patient sur 6. Certains médicaments sont inefficaces et provoquent des effets secondaires.

Le risque de problèmes gastro-intestinaux, tels que les hémorragies et les ulcères d’estomac, est 2,5 fois plus élevé chez les personnes prenant ces médicaments. Les mêmes chercheurs ont déjà montré dans une étude antérieure que les analgésiques courants tels que le paracétamol sont également inefficaces pour ce type de douleur. Les relaxants musculaires ne sont pas non plus recommandés. L’idéal est d’essayer ces exercices naturels et se rendre à l’hôpital si la douleur persiste.

Lombalgie ou Lumbago : Position pour dormir

Il est très difficile de dire quelle est la position optimale pour dormir (et se reposer) quand on a un lumbago. Chaque cas a ses particularités et chacun sait quelle position lui convient le mieux. C’est pourquoi il est bon de se laisser guider par les sensations de chacun. En effet, la position qui peut être confortable pour une personne peut entraîner une gêne, voire une douleur plus importante pour une autre. Ce qui peut être utile pour la plupart des gens, c’est d’utiliser un coussin ou un oreiller pour corriger ou modifier la position du dos en position allongée.

Cet ajustement postural peut apporter un soulagement supplémentaire. Ce coussin peut être utilisé sous les genoux ou sous les muscles des mollets. De plus, il peut être placé entre les jambes. Il appartient à chaque personne de trouver la position dans laquelle l’oreiller ou le coussin offre la posture la plus confortable qui réduit la tension sur le bas du dos. Enfin, quelle que soit la position adoptée, il est toujours très important d’évaluer l’état du matelas. En effet, il est recommandé de consulter son médecin pour acheter le matelas le mieux adapté.

Lombalgie ou Lumbago : Traitement

Le traitement de la lombalgie se concentre principalement sur le soulagement de la douleur.

Traitement médicamenteux

Les personnes souffrant de lombalgie se verront généralement prescrire des analgésiques anti-inflammatoires ainsi que des médicaments qui soulagent les crampes musculaires. De plus, des mouvements lents, un traitement thermique et une position allongée avec les jambes surélevées sont recommandés.

Traitement manuel

Dans le cas d’un blocage de l’articulation intervertébrale, une réinitialisation manuelle de la vertèbre par un kinésithérapeute peut être nécessaire. La physiothérapie, les massages et l’acupuncture peuvent renforcer les muscles du dos à long terme pour prévenir les douleurs lombaires à l’avenir. Étant donné que les muscles du dos tendus peuvent également être causés par le stress, l’application de la relaxation musculaire progressive selon Jacobsen s’est avérée très efficace. Il s’agit d’une technique de relaxation qui se concentre sur la tension et la relaxation de groupes musculaires spécifiques en séquence. D’autres méthodes telles que l’entraînement autogène ou le yoga peuvent également avoir des effets positifs sur le dos.

Soulagement avec des supports dorsaux

Après un épisode de lombalgie aiguë, certaines personnes ressentent des douleurs dorsales intermittentes, persistantes ou récurrentes. Les orthèses médicales pour le dos facilitent le traitement conventionnel et peuvent contribuer à prévenir de futurs maux de dos. Les corsets protègent et soulagent également le dos pendant l’exercice ou le travail. Les supports dorsaux stabilisent la colonne lombaire pendant et après une lombalgie aiguë, soulageant la douleur et la tension.

Ces supports actifs comprennent un coussin de massage triangulaire avec des picots qui massent la zone lombaire pendant l’utilisation. La colonne vertébrale est également stabilisée et soulagée par le support. Grâce à ses matériaux respirants et très élastiques, les supports actifs offrent un grand confort et sont faciles à enfiler. Ils peuvent également être ajustés pour s’adapter parfaitement à toutes les morphologies.

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