Santé

Qu’est-ce-que l’hépato-gastro-entérologie?

L’hépato-gastro-entérologie est la branche de la médecine qui s’occupe des maladies du système digestif. Il s’agit donc d’une spécialité qui prend en charge un nombre important de maladies dont le syndrome du côlon irritable et la maladie de Crohn. Cependant, malgré toutes les maladies qu’ils traitent, les hépato-gastro-entérologues restent encore méconnus de nombreuses personnes. Tout un cycle de formation existe pour former ces spécialistes. Quelles sont les principales maladies prises en charge par cette branche de la médecine ? Quelles formations suivre pour devenir hépato-gastro-entérologue ?

Présentation de l’hépato-gastro-entérologie

L’hépato-gastro-entérologie est la spécialité médicale qui étudie et recherche des traitements pour les maladies du foie et du tube digestif. Cette spécialité prend également en charge la cancérologie digestive, les maladies liées à l’alcool, la proctologie et même les divers troubles de la nutrition.

Toutes les maladies qui affectent le tube digestif, depuis l’œsophage jusqu’à l’anus, sont étudiées et prises en charge par l’hépatogastroentérologie. Pour ce qui est des organes, cette spécialité s’intéresse particulièrement au foie, au pancréas ainsi qu’à la vésicule biliaire. Au nombre des organes du tube digestif dont l’hépato-gastro-entérologie recherche les anomalies, on peut citer l’intestin grêle, le côlon, le rectum et l’anus.

Habituellement, les spécialistes de l’hépato-gastro-entérologie réalisent des endoscopies grâce auxquelles, ils arrivent à explorer le tube digestif pour détecter les éventuelles maladies et réfléchir aux traitements possibles.

Par ailleurs, l’hépatogastroentérologie est divisée en deux importantes sous-spécialités que sont l’hépatologie et la proctologie. L’hépatologie prend généralement en charge les diverses pathologies qui affectent le foie.

Quant à la proctologie, elle s’occupe essentiellement des maladies de l’anus et du rectum. Ces maladies représentent environ 20 % des activités de l’hépato-gastroentérologie. Les différentes raisons pour lesquelles les proctologues sont consultés sont notamment les saignements rectaux, les démangeaisons, les troubles de la continence, les douleurs au niveau de l’anus et les troubles du transit. Les hémorroïdes (ou maladie hémorroïdaire) sont les plus diagnostiqués en proctologie.

Dans quelles situations faut-il consulter un hépato-gastro-entérologue ?

Les hépato-gastro-entérologues sont généralement consultés pour des brûlures au niveau de l’estomac (ou reflux gastroœsophagien), des constipations, des ballonnements, des diarrhées ou encore pour des douleurs abdominales.

La liste des pathologies nécessitant la consultation d’un hépato-gastro-entérologue est particulièrement longue. Les plus fréquentes de ces pathologies sont les suivantes :

  • Les calculs biliaires ;
  • Les hémorroïdes (ou maladies hémorroïdaires) ;
  • La cirrhose ;
  • La maladie de Crohn: c’est une maladie inflammatoire qui affecte les intestins ;
  • Un ulcère gastrique ou duodénal ;
  • La maladie cœliaque ;
  • Le syndrome de l’intestin irritable ;
  • La rectite (inflammation du rectum), la pancréatite (inflammation du pancréas), l’appendicite ou encore l’hépatite ;
  • Les polypes intestinaux ;
  • Les tumeurs malignes ou bénignes de l’estomac, du foie, du côlon, ou encore de l’œsophage.

Il est important de noter que les douleurs induites par la plupart de ces maladies sont aiguës et doivent conduire à une consultation de hépato-gastro-entérologue le plus rapidement possible.

Aussi, ces pathologies du tube digestif peuvent toucher toute personne. Mais les facteurs tels que le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, certains cancers et une alimentation trop riche en matières grasses, peuvent augmenter le risque de développer ces pathologies.

Par ailleurs, cela ne représente aucun risque de consulter un hépato-gastro-entérologue. Quoi qu’il en soit, ce dernier devra exposer de façon claire aux patients, les modalités, les difficultés de réalisation ou même les dangers auxquels ils s’exposent durant le diagnostic et éventuellement du traitement. Cela est très important puisque certains examens en hépatogastroentérologie ne sont pas les plus confortables, surtout ceux de l’anus. C’est surtout pour cette raison que les spécialistes mettent un point d’honneur à établir une relation de confiance avec leur patient.

Quels sont les examens pratiqués par l’hépato-gastro-entérologue ?

Pour identifier les maladies du tube digestif et jeter les premières bases de traitement, l’hépato-gastro-entérologue réalise divers examens.

La gastroscopie

C’est un examen dont le principal objectif est de visualiser la paroi interne de l’œsophage, de l’estomac et parfois du duodénum. C’est une forme d’endoscopie grâce à laquelle on peut observer l’intérieur du corps avec un endoscope (tube flexible équipé d’une caméra).

Cet examen est une référence lorsque les patients présentent des symptômes digestifs qui nécessitent une exploration visuelle. Il peut s’agir de douleurs au niveau de l’estomac ; de nausées, de vomissements, de dysphagie (difficultés à respirer ou encore d’anémie ferriprive. La gastroscopie peut également être indiquée en cas de carence en fer, de saignement digestif ou d’ulcère gastroduodénal.

En termes de thérapie, la gastroscopie permet à l’hépato-gastro-entérologue de retirer des lésions, notamment dans le cas de polype, et même de traiter une sténose de l’œsophage. La sténose correspond à un rétrécissement du calibre de l’œsophage.

Comme tout acte médical, la gastroscopie présente des effets secondaires comme : les hémorragies, les infections, les blessures, les perforations de la paroi du tube digestif et parfois des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires.

La coloscopie

Il s’agit d’un examen qui permet d’explorer le côlon, ce segment terminal de l’intestin. L’hépato-gastro-entérologue utilise une sonde appelée coloscope, pour réaliser cet examen. La sonde est plongée dans l’anus et dirigée pour atteindre les intestins. Le principal objectif de cette manœuvre est d’atteindre le bout du côlon, afin de procéder à une visualisation des parois coliques.

Dans la majorité des cas, la coloscopie sert à diagnostiquer la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn. En effet, l’introduction de la sonde va permettre de visualiser les éventuelles inflammations caractéristiques de ces maladies au niveau du côlon.

Pour ce qui est des effets secondaires, la coloscopie peut entraîner l’apparition de petites quantités de sang dans les selles, pendant un ou deux jours. Le patient peut aussi être victime de nausées, de vomissements, de ballonnements et des irritations du rectum. Ce sont des effets induits par les produits utilisés pour nettoyer le côlon. Dans de rares cas, on peut assister à une perforation du côlon, à des réactions allergiques au sédatif et à des inflammations du revêtement interne du cœur.

La rectosigmoïdoscopie

Cet examen est réalisé pour observer la paroi ou la muqueuse du gros intestin ou du rectum. Il se pratique avec un tuyau flexible appelé endoscope, d’une taille d’à peu près un mètre. L’endoscope, muni d’une caméra, est introduit dans l’anus. L’hépato-gastro-entérologue le dirige ensuite jusqu’à atteindre le haut du côlon sigmoïde.

En dehors de ces trois principaux examens, on peut aussi citer l’écho-endoscopie digestive et la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, qui relèvent du niveau de compétences des hépato-gastro-entérologues.

Quelles formations pour devenir hépato-gastro-entérologue ?

Un diplôme d’études spécialisées (DES) d’hépato-gastro-entérologie est nécessaire pour devenir hépato-gastro-entérologue. Pour cela, l’étudiant devra suivre une formation de 6 ans en faculté de médecine après l’obtention de son baccalauréat.

C’est à la fin de la 6e année de médecine que les épreuves classantes pour rejoindre l’internat sont composées. La spécialité et le lieu de l’exercice seront alors choisis sur la base de ce classement. L’internant dure quatre années au bout desquelles l’étudiant obtient son DES d’hépato-gastro-entérologie.

Avant de pouvoir exercer et de porter officiellement le titre d’hépato-gastro-entérologue, l’étudiant doit soutenir une thèse de recherche.

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