Santé

KYSTE DE L’OVAIRE EN PÉRI ET POST-MENOPAUSE : symptômes et traitements

Le kyste ovarien est une maladie touchant environ 15% de la population féminine mondiale. S’il affecte couramment les jeunes femmes, le kyste se forme aussi chez les femmes en ménopause en raison des importants changements hormonaux. En effet, les ovaires sont très inactifs une fois la ménopause atteinte. Cela favorise la formation de ces sacs pleins de liquide au niveau des ovaires. Le risque de formation de ces kystes est augmenté par les cancers de l’ovaire. Que peut-on dire du processus de mise en place du kyste ovarien chez la femme ménopausée ? Quels en sont les symptômes caractéristiques ? Les traitements diffèrent-ils de ceux utilisés chez les jeunes femmes ? Tous les détails dans cet article.

Définition du kyste de l’ovaire

Le kyste ovarien est un sac de taille moyenne rempli de liquide et qui se forme sur ou dans l’ovaire. De nombreuses femmes souffrent de cette maladie, très souvent asymptomatique. En effet, la formation de ce sac ne se remarque généralement pas. Les femmes atteintes ne ressentent donc pas de douleurs.

Les kystes sont habituellement fonctionnels : au bout d’un certain temps, ils disparaissent d’eux-mêmes. Mais, il peut arriver que le sac se rompre, grossit, provoque des douleurs et conduise à de graves complications.

En dehors des kystes fonctionnels, on distingue les kystes organiques qui sont très souvent bénins, mais qui dans 5% des cas peuvent être cancéreux. Dans cette catégorie, on peut citer les kystes dermoïdes, les kystes séreux, les kystes muqueux et enfin ceux liés à l’endométriose.

Le kyste ovarien à la ménopause : comment cela survient ?

Lors de la transition de l’organisme féminin versl’état de ménopause, l’activité ovarienne diminue considérablement. La formation d’un kyste est donc assez courante chez les femmes ayant atteint ce niveau.

Par ailleurs, la synthèse des hormones sexuelles connaît d’importants changements à la ménopause. La survenue d’un kyste trouve alors son origine dans ce déséquilibre hormonal. Tous les tissus du système reproducteur féminin deviennent plus sensibles avec le temps.

Des études récentes estiment qu’environ 50% des femmes de plus de 50 ans présentent un kyste de l’ovaire.

Quels sont les facteurs de risques du kyste ovarien à la ménopause

Il existe certains facteurs qui entretiennent une relation directe de cause à effet avec le kyste ovarien à la ménopause. Parmi ces facteurs, on peut notamment évoquer :

  • Les infections graves qui affectent les organes pelviens ;
  • Les maladies sexuellement transmissibles ;
  • Le syndrome des ovaires polykystiques : il s’agit de la formation d’un nombre important de kystes provoquée par des anomalies dans la synthèse des androgènes chez la femme ménopausée ;
  • Les inflammations des appendices ;
  • La présence d’une papillomatose génitale ;
  • Une ascite dans la cavité pelvienne ou abdominale ;
  • Une idiopathie ou une carence en hormones thyroïdiennes.

Par ailleurs, les troubles dans la sécrétion des hormones gonadotropes et dans la production des oestrogènes et des androgènes peuvent aussi être à l’origine du mal.

Les symptômes du kyste ovarien avec ménopause

Généralement, le kyste ovarien à la ménopause n’induit aucune douleur, donc aucun symptôme. La plupart des femmes qui en sont atteintes ne sont même pas au courant de son existence. Certaines gênes légères peuvent être ressenties au niveau de la zone pelvienne, mais rien qui puisse être évocateur d’un kyste.

Plus le temps passe et plus le kyste grossit. Il peut alors commencer à se manifester par certains symptômes parmi lesquels on peut citer :

  • Les douleurs fortes persistantes et récurrentes dans le bas ventre : ces douleurs sont ressenties du côté duquel est formé le kyste de l’ovaire ;
  • Les douleurs dans la zone pelvienne et dans le bas du dos ;
  • Un gonflement important de la cavité abdominale ;
  • Des sensations de pression sur la vessie ;
  • Des fortes envies d’uriner ;
  • La constipation ;
  • Des douleurs pendant les rapports sexuels.

En outre, les troubles urinaires constituent les manifestations les plus fréquentes du kyste ovarien chez les femmes ménopausées. L’apparition de ces troubles ou de l’un des symptômes cités précédemment doit conduire à la consultation d’un gynécologue le plus rapidement possible.

Le kyste ovarien à la ménopause : quelles sont les complications possibles ?

Même s’il n’induit pas de douleurs ou de manifestations apparentes, le kyste ovarien chez la femme ménopausée peut conduire à de nombreuses conséquences et/ou complications.

Dans le cas où le kyste est mobile, il peut se rompre et se tordre. Cette torsion entraîne des douleurs vives dans le bas ventre. On peut aussi observer une fièvre, des nausées, des vomissements ainsi que d’importants saignements vaginaux.

Les douleurs provoquées par la rupture du kyste sont soudaines et aiguës. Elles s’accompagnent de saignements internes.

Par ailleurs, 3% des opérations gynécologiques urgentes concernent une rupture du kyste ovarien.

D’autres complications du kyste de l’ovaire à la ménopause sont liées à la formation de tissu cicatriciel et d’adhérences ovariennes avec les organes voisins.

Le diagnostic du kyste de l’ovaire à la ménopause

Comme il est bénin et généralement asymptomatique, le kyste ovarien à la ménopause est relativement difficile à diagnostiquer. C’est pendant un examen gynécologique classique qu’on le découvre de manière fortuite. S’il est assez gros, le kyste peut être perçu par palpation pendant un toucher vaginal. Une échographie sera alors nécessaire pour déterminer sa localisation précise, sa taille et sa forme du kyste.

Il existe aujourd’hui des tests sanguins et hormonaux efficaces pour diagnostiquer un kyste ovarien à la ménopause. Parmi ces tests, on distingue celui à l’antigène CA 125. Il s’agit d’une protéine très présente dans les cancers de l’ovaire et qui caractérise certaines anomalies de l’endométriose.

Pour le cas particulier des kystes dermoïdes, il peut être intéressant de réaliser une radiographie pour observer les éventuelles calcifications. Aussi, une imagerie par résonance magnétique s’avère nécessaire si le kyste mesure plus de 7 cm. Enfin, on peut réaliser une cœlioscopie pour bien visionner l’aspect du kyste et pour le ponctionner.

Le kyste ovarien à la ménopause : quels traitements ?

Le traitement à suivre pour un kyste ovarien à la ménopause dépend de trois facteurs importants. Il s’agit des résultats de l’échographie et des tests sanguins ainsi que de la gravité des symptômes du kyste.

Si l’examen au CA 125 révèle que le kyste n’est pas cancéreux, il est mis en place une surveillance de la patiente. Cela se traduit par des examens répétés tous les trois ou quatre mois.

Mais, lorsque les niveaux de CA 125 sont importants, la femme ménopausée présente un risque non négligeable de développer un cancer de l’ovaire. Le traitement recommandé dans ce cas est chirurgical et consiste notamment à retirer le kyste ou l’ovaire dans sa totalité. Ce retrait se fait par cœlioscopie.

Il est aussi possible d’opter pour une laparotomie et pour une hystérectomie abdominale générale avec ablation bilatérale des appendices utérins lorsqu’on soupçonne un kyste malin. Il faut préciser que les traitements chirurgicaux sont indiqués lorsque la taille du kyste est supérieure ou égale à 5 cm ou s’il provoque des douleurs vives et constantes. Par ailleurs, ces opérations chirurgicales présentent un certain nombre de risques parmi lesquels on peut citer :

  • Une rupture du kyste ovarien ;
  • Des allergies ou des infections dues à l’anesthésie ;
  • Des hémorragies pendant et après l’opération.

La patiente ne peut rentrer chez elle qu’au bout de cinq ou six jours après l’intervention.

Il n’est pas possible d’utiliser des hormones climatériques pour traiter un kyste ovarien chez les femmes ménopausées. C’est chez les femmes plus jeunes que ce principe fonctionne.

En termes de traitement médicamenteux du kyste de l’ovaire, les options sont très limitées lorsque le sujet est une femme en ménopause. Les produits fréquemment utilisés sont les enzymes systémiques aux propriétés fibrinolytiques et immunostimulantes. Le médicament Wobenzym qui rassemble ces propriétés est alors souvent prescrit. Il est disponible en comprimé et peut être pris par voie orale. Toutefois, il est important de respecter les doses prescrites au risque de s’exposer à des effets secondaires telles que les éruptions cutanées.

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