Santé

Coqueluche : Causes, symptômes et traitements

Considérée depuis des années comme une maladie infantile, la coqueluche peut se révéler très dangereuse à n’importe quel âge. Elle est généralement dramatique voire mortelle, pour les bébés non vaccinés. Les personnes âgées et surtout les femmes en état de grossesse constituent également des cibles à risques de cette affection. La coqueluche, restée longtemps la cause principale des mortalités infantiles, il est important d’en savoir plus sur cette affection afin de prendre les mesures nécessaires. Qu’est ce que c’est que la coqueluche ? Quelles sont ses causes et comment se manifeste-t-elle ? Comment est-elle traitée ?

Coqueluche : qu’est ce que c’est ?

La coqueluche est une maladie respiratoire, causée par une bactérie du nom de Bordetella pertussis. Très contagieuse, cette affection est généralement responsable des quintes de toux, qui peuvent durer deux semaines si aucun traitement n’est envisagé.

La coqueluche touche le plus souvent certaines couches fragiles. Il s’agit :

  • Des femmes en état de grossesse;
  • Des personnes avancées en âge ;
  • Des tout petits de moins de 6 mois.

Les bébés non vaccinés contre la coqueluche, lorsqu’ils sont atteints, méritent une hospitalisation. Ceci doit être immédiat, surtout pour les moins de 3 mois.

Par ailleurs, il est important de noter qu’une personne peut contracter cette maladie plusieurs fois dans sa vie. En effet, l’immunité s’affaiblit peu à peu chez l’individu qui, une fois a été victime de la coqueluche. En plus, pour assurer une protection à long terme contre cette pathologie, la vaccination nécessite plusieurs rappels.

Plusieurs études révèlent que, grâce au vaccin contre la coqueluche, le taux de mortalité lié à cette affection a considérablement baissé. Cependant, l’agent responsable de la coqueluche (bactérie) n’a pas disparu au sein de la population, jusqu’à ce jour.

La coqueluche peut s’aggraver chez les nourrissons et provoquer des convulsions, des difficultés respiratoires et des troubles cardiaques. Par contre, ses complications chez les enfants et l’adulte sont rares et moins dangereuses.

 

Causes et mode de transmission de la coqueluche

La coqueluche est généralement provoquée par une bactérie appelée Bordetella pertussis, qui se transmet lors du contact avec le sujet malade. Cette affection est très contagieuse.

En effet, d’après plusieurs études sur le mode de transmission de cette affection, il est noté qu’une personne atteinte peut transmettre le virus à 17 personnes en moyenne. La contraction de cette maladie se fait par voie aérienne, une fois en contact avec le malade au travers des gouttelettes qu’il rejette par le nez ou la bouche lors de la toux.

Pendant la première semaine de toux chez le sujet malade, la transmission est maximale. En absence de traitement, celle-ci peut durer jusqu’à 3 semaines. Toutefois, lorsqu’on a recours à une antibiothérapie efficace, la contagiosité dure seulement 5 jours.

Au sein d’une communauté ou d’une même famille, la coqueluche se répand à travers de petites épidémies. Dans les régions où les petits enfants ne sont pas vaccinés par exemple, ils peuvent facilement contracter la maladie et la transmettre entre eux. Dans certains pays, notamment la France, où la majorité des enfants sont vaccinés, les adultes sont les principaux acteurs qui transmettent le mal aux nourrissons, trop jeunes pour être vaccinés.

Par ailleurs, une femme en état de grossesse ne peut transmettre la maladie au fœtus. En outre, si l’infection de la maladie survient à la fin de grossesse de la mère, celle-ci peut facilement infecter le nourrisson juste après l’accouchement par voie respiratoire.

Quels sont les symptômes de la coqueluche ?

Les symptômes de la coqueluche sont marqués par deux périodes : une période sans signes majeurs et une autre caractérisée par des quintes de toux.

Période d’incubation sans les signes de la coqueluche

Lorsque le sujet est atteint de la coqueluche, ce dernier peut ne présenter aucun symptôme sur une durée d’une semaine voire 3 semaines. Le plus souvent, elle dure 10 jours environ. Après ce temps, on observe un écoulement nasal qui apparaît chez la victime. Celui-ci peut durer deux semaines et s’accompagner d’une petite fièvre. Ensuite, survient une toux mais modérée.

Période caractérisée par une quinte de toux

La coqueluche, lorsqu’elle n’est pas vite prise en charge, peut conduire à une toux. Celle-ci peut rapidement évoluer vers une quinte de toux dont les caractéristiques se présentent comme suit :

  • La toux survient de façon soudaine, violente et répétée. Elle provoque des spasmes et rend ainsi la respiration difficile;
  • Le visage devient rouge et bouffi ;
  • La toux peut être à l’origine de l’éclatement des vaisseaux autour des yeux. Ceux-ci forment les pétéchies ;
  • Après la période de quinte de toux, des vomissements

Lorsque la quinte de toux prend fin, l’individu victime inspire profondément sur une longue durée. Cette inspiration est souvent accompagnée d’un son aigu, généralement appelé chant de coq. Il a également du mal à rejeter un crachat clair et épais.

La toux liée à cette maladie n’est pas souvent suivie d’une fièvre sévère ni d’autres signes respiratoires. Aucun signe de la coqueluche ne se laisse voir entre les quintes de toux.

Ces surviennent le plus souvent chez les adolescents et les adultes, tard dans la nuit. Elles peuvent parfois conduire à des contractions utérines chez des femmes enceintes.

Ces quintes de toux s’aggravent rapidement en cas de non prise en charge précoce. La toux diminue progressivement pendant la période de convalescence, qui s’étend sur plusieurs semaines.

Enfin, il faut noter que la toux de la coqueluche chez les adultes ne présente généralement pas les symptômes caractéristiques de la maladie. Cependant, lorsqu’elle persiste et s’aggrave au-delà d’une semaine, il est probable que cela révèle une coqueluche.

Comment se faire le diagnostic de la coqueluche

Le diagnostic de la coqueluche ne cause généralement aucun problème. Il est très facile à poser. Pour ce fait, le médecin réalise un petit tampon de coton enroulé au bout d’une tige. Celle-ci est enfoncée dans une narine du patient jusqu’au nasopharynx. Un prélèvement est effectué et mis en culture, afin d’identifier certaines bactéries. Le plus souvent, cette technique permet de mettre en évidence la présence de bactéries.

Cela signifie donc qu’il n’est pas possible que certains cas soient diagnostiqués dès les premières semaines de la maladie, mais plutôt au stade 2 où les symptômes s’imposent d’emblée.

Dans d’autres cas, l’évolution de la coqueluche est plus bénigne et les signes tardifs ne sont pas souvent remarquables. En effet, les individus qui ont été immunisés sont susceptibles de contracter la maladie. Cependant, ils présentent souvent des symptômes plus légers. Dans ce cas, une radiographie peut s’avérer nécessaire pour détecter du liquide ou la présence de mucus dans les poumons.

Quels sont les traitements adéquats contre la coqueluche

Pour un traitement contre la coqueluche, le spécialiste traitant prescrit souvent les antibiotiques issus de la famille des macrolides. Ces antibiotiques représentent des actifs destinés à lutter particulièrement contre les bactéries responsables de la coqueluche.

Ces comprimés empêchent la propagation et la transmission de la pathologie. Ainsi, le patient peut retourner en communauté après 5 jours de contamination.

Par ailleurs, ces antibiotiques raccourcissent la durée de la coqueluche. Ils interviennent également pour mettre fin aux quintes de toux, surtout lorsqu’ils sont pris au début.

Le médecin peut également recommander l’antibiothérapie à tout individu proche du malade, quel que soit leur âge. Ceci est également nécessaire, lorsque ces derniers n’ont pas reçu un rappel du vaccin dans les cinq dernières années.

Les antitussifs et fluidifiants bronchiques sont souvent aussi conseillés. Ils sont très efficaces mais contre-indiqués chez les petits enfants de moins de 2 ans.

Les nourrissons atteints de la coqueluche sont immédiatement hospitalisés au cours de leur premier trimestre de vie. Cela s’impose, afin qu’ils bénéficient d’un suivi de leur état de respiration. L’hospitalisation permet également de prévenir les complications possibles chez le nourrisson. Ces complications comprennent la défaillance cardiaque, la déshydratation, la détresse respiratoire, la perte de poids, la dénutrition…

Par ailleurs, l’hospitalisation est possible pour les nourrissons chez lesquels apparaissent les symptômes de la coqueluche. Elle est également valable pour les bébés plus âgés victimes de cette maladie et qui la digèrent mal.

Moyens de prévention de la coqueluche

La meilleure solution pour prévenir la coqueluche reste la vaccination, même si l’immunité que donne celle-ci n’est pas acquise à vie.

En réalité, le tout premier vaccin contre cette affection est apparu en France en 1959. Ce vaccin s’est répandu dans les autres pays à partir de 1966, et a provoqué une baisse considérable du nombre de cas. Cependant, cette maladie connaît depuis 1990, une recrudescence importante

Contrairement aux autres maladies infantiles, la coqueluche peut être contractée plusieurs fois durant la vie. En plus, même si le vaccin se montre efficace, l’immunité obtenue ne dure pas plus de 10 ans. À cet effet, de nombreux cas de contamination des bébés non vaccinés, par des adultes qui ont perdu leur immunité, ont été signalés.

Les spécialistes de la santé ont donc pris un certain nombre de résolutions. Ils recommandent un rappel du vaccin contre la coqueluche chez les adultes en position de devenir parents, les mois à venir.

Pour limiter le risque de coqueluche chez les nourrissons n’ayant pas encore reçu le vaccin, il est recommandé de vacciner sa mère pendant qu’elle est enceinte. Ainsi, elle produira des anticorps protecteurs, non seulement pour elle-même, mais qui seront transmis au fœtus à travers le placenta. Le bébé une fois venu au monde, sera protégé contre ce mal pendant les premiers mois de sa naissance.

Cette vaccination chez la femme doit se faire à chaque grossesse, même pour celle qui l’avait reçu avant ou après une grossesse précédente. D’après plusieurs expériences, il est constaté que ce vaccin ne présente aucun risque, ni pour la mère ni pour le nourrisson.

Les vaccins de lutte contre la coqueluche dont dispose la France ne contiennent pas la bactérie, mais seulement les antigènes de celle-ci. Ces vaccins sont dits acellulaires. Ils sont généralement associés à d’autres vaccins, souvent pour lutter contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite.

Il faut également retenir qu’un enfant ayant contracté la coqueluche n’est pas dispensé du vaccin.

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