Santé

Emphysème pulmonaire : Causes, Symptômes et Traitements

L’emphysème pulmonaire découle principalement d’une forte exposition à la pollution atmosphérique et au tabagisme. C’est une forme de bronchopneumopathie chronique obstructive. En absence de prise en charge, cette pathologie est à l’origine de la destruction des parois élastiques des alvéoles pulmonaires et de l’augmentation du volume de celles-ci. Qu’est-ce-que l’emphysème pulmonaire ? Quelle est l’origine de cette affection et comment la traiter ?

Présentation de l’emphysème pulmonaire

L’emphysème pulmonaire est une affection qui s’attaque aux alvéoles, lesquelles sont situées aux alentours des bronchioles, au plus profond des poumons. Elles ont la forme de minuscules sacs membraneux et sont entourées de capillaires sanguins. C’est grâce à ces alvéoles pulmonaires que l’échange du gaz carbonique et de l’oxygène, entre le sang et l’air inspiré, se fait normalement.

En cas d’emphysème, les alvéoles pulmonaires ne parviennent plus à fonctionner correctement. Elles s’épaississent, se gonflent et se dilatent. Cela explique d’ailleurs l’impossibilité pour elles de se vider entièrement de l’air qu’elles renferment, durant l’expiration.

Par ailleurs, l’emphysème pulmonaire existe sous diverses formes. On distingue ainsi :

  • L’emphysème pulmonaire localisé ;
  • L’emphysème pulmonaire aigu ;
  • L’emphysème pulmonaire chronique.

L’emphysème pulmonaire localisé se décline également sous plusieurs formes. Il s’agit de l’emphysème bulleux arrondi, l’emphysème obstructif systématisé et l’emphysème secondaire à certaines affections pulmonaires (tuberculose, par exemple).

Causes et facteurs de risque de l’emphysème pulmonaire

Cette maladie pulmonaire est en grande partie provoquée par un tabagisme actif et passif. Pour certaines sources, plus de 70 % des cas d’emphysème pulmonaire sont attribuables au tabac.

Cependant, outre le tabagisme, qui représente d’ailleurs la principale cause de la maladie, certains facteurs de risque sont à prendre en considération. Il s’agit :

  • De la vasculite ;
  • Des syndromes de déficience immunitaire ;
  • De l’usage important de drogues par intraveineuse ;
  • De la pollution atmosphérique ;
  • D’un déficit en alpha 1-antitrypsine ;
  • De l’exposition aux substances chimiques ou à la poussière ;
  • De l’infection des voies respiratoires inférieures (laquelle est courante durant l’enfance).

À ces différents facteurs de risque, on peut ajouter les troubles du tissu conjonctif. L’emphysème pulmonaire peut être aussi l’œuvre d’une composante génétique.

Symptômes de l’emphysème pulmonaire

Cette maladie se traduit par un seul et unique symptôme : il s’agit de la dyspnée, encore appelée la gêne respiratoire d’effort. Elle est associée à certains signes, notamment la fatigue et la pâleur. Le patient s’essouffle pour des efforts de plus en plus modérés.

Lors de l’inspection, le médecin peut constater que la respiration du patient est superficielle et rapide, son thorax est distendu et son expiration est prolongée. Par ailleurs, certaines formes de la maladie peuvent se traduire par un surpoids du patient.

Complications possibles de l’emphysème pulmonaire

Lorsque l’emphysème pulmonaire est à un stade primitif, il peut se compliquer et occasionner une insuffisance respiratoire chronique. L’impact de cette dernière sur la fonction respiratoire est lié à l’étendue des lésions.

Si l’emphysème découle d’une bronchite chronique, elle peut entraîner une insuffisance respiratoire, mais cette fois-ci, avec un retentissement sur la fonction cardiaque et celle respiratoire.

En outre, lorsqu’elle n’est pas traitée comme il le faut, cette maladie peut être à l’origine d’un pneumothorax ou d’une surinfection.

Traitement de l’emphysème pulmonaire

L’emphysème pulmonaire est une pathologie incurable. Sa prise en charge va donc consister à freiner sa progression, permettant ainsi de renforcer la qualité de vie du patient, à travers divers moyens.

La première forme de prise en charge repose sur l’arrêt du tabac. C’est logiquement la première mesure à adopter. Pour ce faire, le patient ne doit pas entrer en contact avec les substances nocives pour ses poumons. Il doit limiter, voire éviter, sa fréquentation des lieux enfumés. Cela peut même impliquer un déménagement. L’objectif est de limiter le contact avec tout ce qui peut être à l’origine d’une irritation des poumons.

Parlant de la deuxième forme de prise en charge, qui tout comme la première est indispensable, elle est basée sur la réhabilitation respiratoire. Lorsqu’un individu est atteint d’emphysème pulmonaire, sa capacité respiratoire chute. Il en découle ainsi un essoufflement courant, au moindre effort, ce qui peut être gênant. C’est à ce moment qu’intervient la réhabilitation respiratoire. Cette forme de prise en charge va aider le patient à lutter contre la baisse de l’effort physique, qui découle de l’essoufflement. C’est en quelque sorte un traitement réservé aux patients essoufflés.

La réhabilitation respiratoire exige :

  • Une prise en charge nutritionnelle ;
  • Une reprise en douceur de l’exercice physique ;
  • Plusieurs séances de kinésithérapie respiratoire.

Grâce à une telle prise en charge, le patient aura une « meilleure autonomie » respiratoire.

Par ailleurs, le médecin peut opter pour un traitement médicamenteux. À cet effet, il peut faire recours à des mucolytiques, des antiinflammatoires ou des bronchodilatateurs (dont l’usage va permettre d’agrandir le diamètre des bronches). Lorsque la maladie est à un stade avancé, une oxygénothérapie est envisageable.

Une intervention chirurgicale peut être aussi effectuée pour réduire le volume pulmonaire ou pour réaliser une transplantation pulmonaire. La réduction du volume pulmonaire nécessite l’élimination des tissus endommagés. Pour ce faire, le médecin devra procéder à une ablation des régions lésées. Cela permettra une diminution de l’essoufflement à l’effort, améliorant ainsi la qualité de vie du patient.

Notons que chez les patients atteints d’emphysème sévère, l’intervention chirurgicale reste le seul recours thérapeutique, car les traitements de première intention ne parviennent pas à atténuer la maladie.

Avec le progrès de la technologie, les médecins sont parvenus à mettre au point une technique innovante pour soigner l’emphysème sévère. Il s’agit du PneumRx. C’est une technologie mini-invasive qui renforce la fonction pulmonaire et qui est à l’origine de la réduction du volume du poumon emphysémateux.

Son utilisation consiste à introduire des coils (spirales à mémoire) dans les bronches du patient. Pour y arriver, le médecin devra se servir d’un cathéter. Après le choix des régions emphysémateuses, le médecin dispose une dizaine de coils dans chaque lobe pulmonaire. Lorsque les coils sont relâchés dans les bronches, on assiste à une rétraction des tissus environnants. La conséquence directe est la réduction du volume du poumon emphysémateux. Ainsi, les capacités respiratoires du patient à l’effort s’améliorent.

Pour les patients dans le doute, l’usage de coils pour traiter l’emphysème pulmonaire sévère est une alternative thérapeutique validée.

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