Santé

Cancer du sein : Causes, Symptômes, Diagnostic, Solutions

Le cancer du sein est une maladie qui touche de plus en plus de femmes dans le monde. L’INSERM-CIRCAN, dans sa lettre N° 24, explique que 25 000 nouveaux cas sont enregistrés par année en France et l’incidence de la maladie augmente progressivement.

De plus, le cancer du sein constitue la première cause de décès chez la femme. Les causes du cancer de sein vont des prédispositions génétiques à des habitudes compromettantes chez la femme, mais elles sont aussi liées à l’âge.

Quoi qu’il en soit, la maladie ne reste pas incurable. Plusieurs symptômes permettent de diagnostiquer le cancer du sein et des solutions existent pour guérir la maladie. Quelles sont alors les causes du cancer du sein chez la femme ? Quels en sont les symptômes ? Comment diagnostiquer la maladie et quelles sont les solutions possibles pour guérir du cancer du sein ?

Les causes du cancer du sein

Les causes du cancer du sein sont multiples. Essentiellement, ces causes sont liées à l’âge, les prédispositions génétiques, l’hygiène de vie et les sécrétions hormonales. Les chercheurs, les professionnels et les organismes de santé s’accordent que ces différents facteurs sont ceux qui exposent la femme au cancer du sein.

L’âge : premier facteur à risque du cancer

L’âge est un facteur déterminant pour qu’une femme soit atteinte du cancer du sein. En effet, à mesure que l’âge augmente chez la femme, le risque d’avoir un cancer du sein est élevé. Selon la Fondation pour la Recherche sur le Cancer, plus de deux tiers des cancers du sein surviennent chez les femmes après l’âge de 50 ans.

L’institut national du cancer explique davantage la situation, en affirmant que :

  • Près de 50 % des cancers de sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans. Seulement 28 % sont diagnostiqués après 69 ans. C’est pour cette raison que toutes les femmes âgées de 50 à 74 sont invitées à réaliser tous les deux ans une mammographie, prise en charge à 100 % par l’assurance maladie sans avance de frais ;
  • Chez les femmes âgées de moins de 35 ans, la maladie est rare, avec un taux de 10 %. Les cas de cancer du sein chez les femmes avant l’âge de 20 ans sont considérés comme des cas exceptionnels ;
  • Par contre, 20 % des femmes ont le cancer avant 50 ans.

Quand bien même le cancer du sein affecte fortement une tranche d’âge donnée, il peut survenir chez la femme à n’importe quel moment de la vie. Il est donc utile de prendre les dispositions nécessaires pour prévenir le mal. Selon la même source, le risque de cancer est peu élevé chez les jeunes femmes.

Les prédispositions génétiques liées au cancer du sein

Plusieurs études épidémiologiques génétiques ont montré qu’environ 5 % des cancers du sein ou des ovaires sont causés par une prédisposition génétique. Les gènes responsables de ces cancers sont ceux qui ont muté :

  • Les mutations les plus fréquentes se manifestent le plus au niveau des gènes BRCA1 et BRCA2 ;
  • Ces gènes impliquent environ 80 % des formes héréditaires de cancer du sein et des ovaires et 68 % des cancers du sein isolés ;
  • Du fait de leur mutation, ils constituent un risque important pour qu’une femme développe un cancer du sein.

Ainsi, une femme dont la mère ou la sœur a eu le cancer du sein a de fortes chances d’avoir la maladie. Lorsque la maladie survient chez la maman avant la ménopause, le risque pour la fille de l’avoir est encore plus élevé. Aussi le père peut transmettre ces gènes mutants.

Lorsque dans une famille plusieurs femmes ont été touchées par le cancer du sein ou des ovaires à un âge précoce, il est recommandé de faire une consultation oncogénétique qui va aboutir à des tests génétiques.

Actuellement, ces tests reposent sur 13 gènes de prédisposition y compris les gènes BRCA1 et BRCA2. Cependant, il peut s’avérer que la fréquence des cas de cancers dans certaines familles indique un risque sans qu’aucun des gènes de prédispositions identifiés jusque-là n’ait muté. Les gènes de prédisposition continuent d’être étudiés pour expliquer ce genre de situation.

Les antécédents personnels chez la femme

Lorsqu’une femme a déjà été touchée une fois par le cancer à un sein, elle présente encore plus de risque de développer une tumeur au niveau de l’autre sein. Le risque de contamination est quatre à cinq fois plus élevé par rapport à une femme qui n’a jamais eu la maladie. Toutefois, des particularités de récidive existent pour des types de cancer donnés :

  • Une femme ayant déjà souffert d’un cancer canalaire in situ ou d’un cancer lobulaire in situ présente 8 à 10 fois le risque de développer un cancer du sein infiltrant. De plus, la présence d’un cancer lobulaire in situ augmente le risque de cancer dans les deux seins ;
  • L’hyperplasie atypique est une affection mammaire bénigne chez la femme qui pourrait causer le cancer du sein. Le risque encouru avec l’hyperplasie est de 3 à 5 fois contrairement à une femme qui n’a pas cette affection ;
  • Lorsque l’hyperplasie est normale chez la femme, celle-ci présente juste un risque élevé de 1,5 à 2 par rapport aux femmes ayant connu la maladie ou non.

En outre, l’exposition à des radiations médicales est source de cancer du sein. Les jeunes femmes d’un âge inférieur à 30 ans présentent un risque élevé de cancer lorsqu’elles ont subi des radiothérapies répétées du thorax ou un traitement par irradiation. De même, les femmes ayant eu dans l’enfance une radioscopie des poumons ont aussi un risque élevé de cancer du sein.

L’histoire hormonale de la femme

Pour qu’une femme souffre d’un cancer du sein, les sécrétions hormonales, notamment l’œstrogène et la progestérone, qu’elle a subites dans sa vie participent au développement de la tumeur.

Le plus souvent, lorsque les sécrétions sont amorales, la femme est plus sujette au cancer du sein. Ainsi, les femmes ayant été réglées avant l’âge de 12 ans ou celles dont la ménopause est survenue après l’âge de 55 ans sont susceptibles de développer un cancer du sein.

Les femmes qui n’ont jamais accouché d’un enfant ou qui n’ont pas allaité ont un risque de cancer légèrement élevé par rapport aux autres femmes. De même, la prise de contraceptifs œstroprogestatifs peut augmenter le risque de cancer du sein chez la femme, mais à un taux léger.

Par ailleurs, le traitement hormonal de la ménopause (THM) qui associe le progestatif de synthèse et l’œstrogène amplifie le risque de cancer du sein. Dans ce cas, le risque de cancer diminue rapidement une fois que le traitement a été arrêté.

L’hygiène de vie ou les habitudes néfastes chez la femme

Le centre international de recherche sur le cancer estime que 15 % des cas de cancer du sein sont causés par la consommation d’alcool (plus d’un verre par jour). Jusqu’à ce jour, ce facteur de risque comportemental est le plus important. De même, le tabagisme actif et passif peut conduire à un cancer du sein.

En outre, le surpoids et la sédentarité sont des facteurs à risque. Après la ménopause, la femme est confrontée à une prise de poids, ce qui augmente la probabilité de contracter le cancer du sein. Une activité physique régulière est alors conseillée pour minimiser ce risque. La prise de poids à l’âge adulte cause le cancer après la ménopause.

Le type d’alimentation peut aussi influencer le développement d’un cancer du sein chez la femme. Il est fortement conseillé de privilégier des aliments d’origine végétale tels que les fruits, légumes et céréales au détriment d’aliments riches en graisses et en sucre.

Les symptômes du cancer du sein chez la femme

Certains symptômes permettent d’identifier physiquement le cancer du sein. Ce sont des signes anormaux qui montrent que le sein n’est pas en bonne santé. Lorsque ces signes apparaissent, il est évident que la tumeur qui donne lieu à un cancer se développe et il urge d’aller se faire dépister.

Toutefois, l’absence de signe physique ne signifie pas qu’il n’y a pas de tumeur. Mais, la vérification des symptômes est un premier pas pour éviter le cancer du sein.

Les anormalités dans le sein

Il s’agit de la présence de certaines substances inhabituellement présentes dans le sein, notamment :

  • Présence d’une boule, le symptôme le plus courant. La boule dans le sein peut être mobile ou fixe. Le plus souvent, la présence de boule n’induit aucune douleur. Aussi, la boule est d’une consistance dure, ce qui permet de l’identifier facilement. Le geste secours recommandé en présence d’une boule est l’autopalpation ;
  • Apparition de ganglion ou de grossesse sous l’aisselle. Lorsqu’une tumeur s’installe dans le sein, celui-ci laisse apparaitre des ganglions ou une grossesse aux alentours. Grâce à une autopalpation, les ganglions ou grossesses peuvent être facilement repérés. Seulement, ces anomalies doivent être observées sous les aisselles. Les mouvements d’autopalpations devraient donc prendre en considération les aisselles ;
  • Les écoulements au niveau du mamelon. Ce symptôme est rare, mais il est possible de le constater en cas de formation d’un cancer du sein. Les écoulements à observer sont ceux du sang, ou d’une substance semblable à du pu Une substance de couleur jaunâtre ou verdâtre peut aussi couler du sein.

Le dépistage et le traitement sont inévitables lorsqu’un des deux seins présente ces symptômes. Ces symptômes sont tous critiques autant qu’ils sont.

Les changements superficiels observés sur le sein

Les changements superficiels observés sur le sein sont des conséquences issues des premiers symptômes. Le sein ayant reçu d’autres corps étrangers change d’apparence à l’externe. Ainsi, on constate :

  • Le changement de l’aspect de la peau du sein qui se manifeste par une présence de rougeurs, pliures, bleus ou une peau orangée. En général, ce changement de la peau s’observe uniquement sur une zone du sein. Toutefois, il peut envahir tout le sein. Le changement de l’apparence de la peau est associé à des sensations de chaleur ou de démangeaisons ;
  • Changement du sein est lié à la taille et la forme. Essentiellement, lorsque le sein grossit ou lorsqu’il est difforme, il y a une tumeur de cancer qui se développe dans le sein. Cette anormalité est associée à une sensation de chaleur, des douleurs localisées ainsi que des œdèmes présents sur le sein;
  • Des modifications de l’apparence du mamelon. Le mamelon peut se rétracter en se tournant vers l’intérieur. Il peut changer de couleur et présenter un aspect endolori. Le mamelon peut également dévier en prenant une autre disposition que la normale.

Les affectations cancéreuses du sein se limitent souvent dans les glandes mammaires. Toutefois, certains types de cancer sont invasifs et pourraient se fixer sur d’autres organes tels que les poumons, le foie, ou les os.

Quel que soit leur type, les cancers peuvent être soignés lorsqu’un traitement adéquat est appliqué.

Le diagnostic du cancer de sein

Le diagnostic du cancer de sein est réalisé en suivant deux grandes étapes subdivisées en plusieurs points. D’une part, il faut un bilan initial en cas de suspicion de cancer du sein et d’autre part il est procédé un bilan complémentaire lorsque le diagnostic est posé.

Le bilan en cas de suspicion d’un cancer du sein

Ce bilan initial a pour but d’affirmer le diagnostic du cancer du sein et déterminer les caractéristiques de la tumeur. Pour cela,

  • Un premier examen clinique permet au médecin d’examiner minutieusement les seins et les creux axillaires pour repérer les ganglions sous les aisselles;
  • Le medecin passe un examen radiologique des seins qui se conclut à travers d’autres examens : la mammographie des deux seins, une échographie des deux seins à l’aide d’un faisceau d’ultrasons, et parfois une IRM mammaire ;
  • Il procède ensuite à une biopsie mammaire (prélèvement de quelques tissus de la tumeur) et une analyse anatomopathologique. La biopsie permet de déterminer le type de lésion cancéreuse quand il y en a. L’analyse anatomopathologique permet quant à lui de déterminer principalement le pronostic du cancer, son stade, et prédire le choix d’un traitement adéquat.

Le bilan complémentaire après diagnostic d’un cancer du sein

Le bilan complémentaire après diagnostic d’un cancer du sein comporte plusieurs examens selon le cas de cancer. Une échographie abdomino-pelvienne, un scanner, une scintigraphie osseuse vont permettre d’une part de procéder au bilan d’extension de la tumeur. D’autre part, le bilan cardiaque et le bilan sanguin sont élaborés comme un avant mise en route du traitement.

Le but de tous ces examens est de connaitre exactement le type de cancer et son étendue. Il s’agit essentiellement de la taille de la tumeur, sa diffusion ou non au niveau du tissu mammaire, la provocation ou non des ganglions et l’existence ou non de métastases au niveau du foie, des poumons ou des os. Selon le cas, le médecin propose un traitement adapté.

Les solutions pour traiter le cancer du sein

Plusieurs traitements permettent de prendre en charge un cancer du sein. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en complémentarité. Leur choix dépend aussi des caractéristiques cliniques, biologiques et génétiques de chaque type de tumeur.

La chirurgie : la solution de référence pour traiter un cancer du sein

Deux types d’interventions chirurgicales

sont possibles pour le traitement d’un cancer du sein.

  • La tumorectomie qui consiste à extraire en toute sécurité la tumeur et les cellules environnantes. Cette intervention est toujours accompagnée d’une radiothérapie ;
  • La mastectomie, qui consiste à amputer le sein. Cette chirurgie est le plus souvent accompagnée d’une reconstitution mammaire ou d’une chirurgie préventive du second sein lorsque le gène de prédisposition BRCA1 ou 2 ont mutés.

En cas d’apparition de ganglions tangibles ou visionnés par imagerie, le médecin procède au retrait de plusieurs ganglions dits lymphatiques axillaires. Ce procédé lui permet de déterminer si l’étendue de la tumeur dépasse les seins fins en vue de compléter le traitement par une chimiothérapie ou une hormonothérapie ou une radiographie des ganglions au besoin.

Lorsque les ganglions n’envahissent pas un grand nombre de cellules tumorales, un curage ganglionnaire est fait et contribue aussi à prévenir les cas de récidive.

La radiothérapie

Le principe de la radiothérapie est l’utilisation des radiations à haute énergie pour détruire les cellules du cancer et arrêter leur croissance. Le plus souvent, la radiothérapie est utilisée en complément à la chirurgie pour éliminer les cellules cancéreuses qui n’ont pas pu être saisies durant l’intervention.

La radiothérapie peut avoir aussi lieu après une chimiothérapie adjuvante (c’est-à-dire après la chirurgie). Elle est administrée de deux façons :

  • Elle peut être réalisée à partir d’une source externe de rayonnements ;
  • Elle peut être aussi faite à partir de matériaux radioactifs à implanter directement sur la tumeur ;

Surtout, ces deux méthodes peuvent ne pas être appliquées simultanément à une patiente.

Pour amenuiser le risque de récidive, le médecin applique aussi une curiethérapie après toutes les opérations de radiothérapie requises pour éliminer la tumeur.

La chimiothérapie

C’est un traitement médicamenteux qui consiste à injecter par voie intraveineuse ou parfois par voie orale plusieurs substances anti-tumeur. Le traitement par chimiothérapie peut être utilisé avant ou après la chirurgie. Mais le plus souvent, la chimiothérapie est prescrite après une chirurgie pour réduire les risques de récidive.

La chimiothérapie se fait surtout au cas par cas. Selon qu’il s’agit de la présence d’un amas de cellules de tumeur dans les vaisseaux, de l’absence de récepteurs hormonaux, d’une tumeur de grade élevé ou à un stade métastatique.

Ces facteurs néfastes vont permettre aussi de définir si les doses de chimiothérapies adjuvantes seront administrées avec ou sans hormonothérapie. Particulièrement en cas d’un stade métastatique de la tumeur, la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont associées avec des thérapies par médicaments.

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie

n’est pas appliquée à toutes les patientes. Elle indispensable lorsque les sécrétions hormonales (progestérone et testostérone) chez la femme profiteront à la croissance de la tumeur.

Souvent appliquée en complément à la chirurgie, l’hormonothérapie permet d’une part la suppression des hormones ovariennes à l’aide de médicaments qui vont juste bloquer la croissance des hormones. La suppression des hormones ovariennes dure plusieurs années, car les médicaments sont administrés progressivement.

D’autre part, l’hormonothérapie peut aller jusqu’à la castration définitive des ovaires. Dans ce cas précis, le médecin fait recours à la chirurgie ou la radiothérapie. Il faut savoir que l’hormonothérapie par castration des ovaires est plus conseillée pour les femmes qui ont déjà atteint la ménopause.

Pour éviter les risques de ménopause chez la jeune femme, il lui est indiqué l’hormonothérapie par suppression.

Les thérapies ciblées

Les thérapies ciblées regroupent des médicaments anticancéreux qui servent à traiter différents cas de cancer et surtout en complément avec les précédents traitements.

  • Contre les cancers qui affichent des récepteurs, notamment le HER2, il peut être administré sur un an un anticorps monoclonal qui va agir sur les cellules porteuses de la protéine HER2 ;
  • Contre les cancers triples négatifs métastatiques, il est utilisé un inhibiteur spécifique en association avec la chimiothérapie ;
  • Contre les cancers hormono-dépendants métastatiques, des médicaments sont proposés en complément de l’hormonothérapie ;
  • Contre les cancers liés à une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2 prédisposant au cancer, des inhibiteurs olaparib ou talazoparib sont à administrer aux patientes pour tuer les cellules cancéreuses.

Les thérapies ciblées permettent de traiter efficacement les cancers en réduisant le risque d’effets secondaires. Contrairement aux autres thérapies dont les risques d’effets secondaires sont fréquents. Toutefois, les effets secondaires sont soignés après l’intervention.

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