Santé

Intoxication par le Paracétamol : causes, symptômes, traitement

Une intoxication par le paracétamol peut survenir facilement. En effet, ce médicament compte parmi les plus populaires et les plus utilisés dans le monde entier. Il est retrouvé dans plus de 100 produits pharmaceutiques. De plus, c’est un antalgique très courant qui se vend librement. Il est aussi présent dans plusieurs préparations cosmétiques.

Étant donné que le paracétamol est présent dans la plupart des médicaments, vous êtes alors exposé à une prise excessive. Ainsi, par inadvertance, vous pouvez être victime de surdosage. Surtout, lorsque le paracétamol est pris à répétition à des doses supérieures à celles prescrites, il peut provoquer une intoxication.

De même, lorsque vous prenez de petites doses du paracétamol sur une longue période, vous êtes exposé à l’intoxication. Quels sont donc les différents niveaux d’intoxication par le paracétamol ? Quels en sont les symptômes ? Et quels sont les modes de traitement adéquats ?

Causes de l’intoxication par le Paracétamol

Après les premières heures d’exposition au paracétamol, le sujet peut présenter une gastro-entérite. Lorsque cela atteint 1 à 3 jours, l’intoxication au paracétamol peut engendrer des problèmes hépatiques. La molécule causant la toxicité du paracétamol est la N-acétyl-p-benzoquinone imine (NAPQI).

Cette molécule est issue du métabolisme du médicament grâce aux enzymes hépatiques des cytochromes. Naturellement, l’organisme possède des glutathions hépatiques qui détoxifient la molécule. Cependant, le surdosage du paracétamol épuise ces réserves hépatiques de glutathion.

Ainsi, le métabolite (NAPQI) s’accumule et engendre une nécrose hépatocellulaire. Il peut aussi entrainer des lésions d’autres organes notamment du pancréas ou du rein. Théoriquement, les personnes en malnutrition et hépatotoxique alcooliques sont plus exposées au risque d’intoxication.

Cela se justifie par le fait que les organismes de ces personnes ont une induction des enzymes hépatiques. Ce fait augmente la concentration du métabolite NAPQI. Aussi, la dénutrition qui s’observe souvent chez les alcooliques occasionne aussi une réduction des réserves hépatiques de glutathion.

En revanche, il faut noter que les patients alcooliques peuvent recevoir des doses thérapeutiques de paracétamol. Dans ce cas précis, ils ne sont pas exposés à une intoxication au paracétamol.

Intoxication aiguë par le Paracétamol

En cas de surdosage au paracétamol, vous êtes exposé à la gravité de l’hépatotoxicité aiguë. Cette dernière peut être estimée par la dose sérique de paracétamol. En effet, lorsque vous prenez une dose de paracétamol supérieur à 150 mg/kg en 24 heures, vous êtes en surdose. Ce surdosage aigu et oral entraine une intoxication hépatique du patient sous traitement.

Cas particulier du paracétamol IV

Le paracétamol IV est une forme du médicament utilisé dans les hôpitaux. Il est principalement administré pour les patients ayant plus de 2 ans d’âge. Cette nouvelle formulation du paracétamol a engendré de nombreux cas d’intoxications jusqu’au décès des patients.

D’après les rapports cliniques, les enfants exposés à ce médicament étaient en surdosage alors qu’ils avaient bien respecté les prescriptions. Pour ce cas particulier, le problème se pose au niveau du grammage. Ainsi, le médicament est administré en millilitres, mais dosé en milligrammes.

Par ailleurs, grâce au nomogramme, les chercheurs ont pu prédire l’intoxication. Toutefois, le traitement radical nécessaire contre le surdosage IV n’a pas encore été déterminé.

Symptomatologie de l’intoxication aiguë par le Paracétamol

Plusieurs symptômes sont liés à l’intoxication aiguë par le paracétamol. Il faut savoir que les intoxications modérées peuvent ne pas présenter des manifestations. En revanche, les symptômes de l’intoxication aiguë au paracétamol agissent sur une courte durée.

Il est capital de comprendre que le sujet peut être guéri de l’intoxication au paracétamol au bout de 5 jours. Par contre, au bout de ce temps, il peut avoir d’autres complications. Ces dernières se rapportent à des lésions viscérales pouvant provoquer la mort du patient.

Le tableau 1 vous expose les manifestations de l’intoxication aiguë au paracétamol avec le temps d’ingestion et les différents stades.

Tableau1 : Les stades de l’intoxication aiguë par le paracétamol

Stade Temps après ingestion Description

 

I 0 à 24 heures Le patient a souvent des nausées, des vomissements, des anorexies

 

II 24 h à 72 h Le patient peut observer des douleurs abdominales au niveau de l’hypocondre droit. À ce niveau, l’intoxication peut être sévère et accompagnée de bilirubine.

Le sujet a aussi son temps de Quick élevé.

 

III 72 h à 96 h Ici, le sujet a des vomissements et montre des signes d’insuffisance hépatique tels que : ALAT (aspartate aminotransferase), ASAT (alanine minotransférase) et la bilirubine.

Il peut également souffrir d’insuffisance rénale et pancréatique.

 

IV Supérieur à 5 jours À ce stade, le sujet a une résolution clinique et biochimique de la toxicité hépatique. Cela peut occasionner une défaillance de plusieurs organes.

 

Pour finir, il est important de garder à l’esprit que ces symptômes cités varient d’un sujet à un autre. Tout dépend de votre système immunitaire et de la dose que vous avez prise. C’est pourquoi il est conseillé de faire à chaque fois un diagnostic lorsque vous observez ces manifestations.

Diagnostic de l’intoxication aiguë par le Paracétamol

Pour diagnostiquer une intoxication par le paracétamol, les médecins font principalement deux analyses à savoir :

  • La détermination du taux de paracétamol dans le sang ;
  • Le test de la fonction hépatique anormale du sujet intoxiqué.

De même, lorsqu’une personne essaie de ce suicidé, les médecins suspectent une intoxication à l’acétaminophène. Aussi, les enfants sous traitement contre la toux et le rhume sont aussi diagnostiqués pour vérifier l’intoxication au paracétamol.

Le plus souvent, les médecins évaluent la toxicité du paracétamol en déterminant la quantité du médicament prise. Cela leur donne une idée approximative de l’éventualité de l’intoxication. Mais ce qui est plus efficace est l’analyse sanguine afin de connaitre le taux du N-acétyl-p-aminophénol.

Aussi, il faut faire des examens cliniques pour pouvoir confirmer l’intoxication aiguë au paracétamol. Il peut y arriver que vous suspectiez l’intoxication, dans ce cas, vous devez faire un diagnostic. Ce dernier permet aussi d’identifier clairement le temps d’ingestion.

Ainsi, le médecin établit un bilan hépatique lorsqu’il constate une intoxication grave au paracétamol. De ce fait, il détermine le temps de prothrombine (temps de Quick [TQ]). Il faut notifier que les résultats de l’ASAT et de l’ALAT sont corrélés au stade de l’intoxication.

Lorsque les taux sériques d’ASAT sont supérieurs à 1000 UI/L, il est plus probable d’avoir une intoxication par le paracétamol. Ces taux ne rendent pas compte clairement d’une hépatite chronique ou une hépatopathie alcoolique.

Lorsque le sujet a une intoxication sévère, l’analyse peut révéler une augmentation de la bilirubine et l’INR (international normalized ratio). Chez les adultes, les résultats du diagnostic peuvent montrer une élévation des transaminases.

Ces derniers sont souvent causés par la prise répétitive des doses thérapeutiques de paracétamol. Cependant, ces élévations de transaminases observées chez les adultes diminuent généralement et sont habituellement asymptomatiques.

Pronostic de l’intoxication aiguë par le Paracétamol

Lorsque vous êtes sous traitement de plusieurs médicaments comportant le N-acétyl-p-aminophénol, alors sachez en même temps que vous prenez le paracétamol. En cas de surdosage, soyez attentifs aux symptômes cités plus haut. Ainsi, un traitement approprié évite très souvent la mortalité.

Lorsque vous êtes victime d’une intoxication à l’acétaminophène, il faut réaliser un bon pronostic afin de savoir quel traitement adéquat mettre en place. Le pronostic dépend des résultats du diagnostic. Cependant, certains indicateurs pronostiques sont à l’origine de mauvais pronostics en ce qui concerne l’intoxication.

Ainsi, les signes qui montrent les pronostics mal effectués entre 24 heures et 48 heures après ingestions sont :

  • Le pH inférieur à 7,3 après une parfaite réanimation ;
  • Le rapport international normalisé (INR) supérieur à 3 ;
  • La Créatininémie supérieure à 2,6 ;
  • La confusion et la somnolence ainsi que la stupeur ;
  • L’hypoglycémie.

Pour finir, il faut savoir qu’une intoxication aiguë par l’acétaminophène n’expose pas le patient à la cirrhose.

Intoxication chronique par le Paracétamol

L’intoxication par le paracétamol peut aussi être chronique

. En effet, lorsque vous traitez une pathologie avec le paracétamol sur une longue durée, vous êtes exposé au risque d’intoxication. Ainsi, après ingestion, les métabolites du paracétamol seront déposés dans votre sang.

De ce fait, il aura le phénomène de l’accumulation des métabolites déposés au fil du temps. Il faut rappeler qu’une partie de ces métabolites seront épurés par le rein, mais le reste sera dans le sang. Suivant cette logique, plus vous prenez le médicament, plus le métabolite va s’accumuler.

À un moment donné, cette concentration en métabolite dans le sang sera préjudiciable pour le sujet. Ces résidus de métabolite se stockent souvent dans le foie et peuvent entrainer des intoxications hépatiques.

Aussi, lorsque le sujet fait un des surdosages répétés au paracétamol, il est exposé à une intoxication. De façon générale, aucun patient ne fait volontairement le surdosage chronique. Cependant, certaines personnes prennent des doses majorées pour un soulagement efficace des douleurs.

Symptomatologie de l’intoxication chronique par le Paracétamol

En cas d’intoxication chronique au paracétamol, les symptômes peuvent ne pas se manifester. Chez d’autres patients, ces symptômes peuvent être l’un de ceux observés en cas d’intoxication aiguë.

Le sujet qui prend plusieurs doses de paracétamol relativement petites et répétées suivant une longue période aura un dysfonctionnement hépatique. Cette manifestation s’observe chez des patients par des saignements ou une jaunisse.

Diagnostic de l’intoxication chronique par le Paracétamol

Tout comme l’intoxication aiguë, pour diagnostiquer celle chronique au paracétamol, il faut faire un certain nombre d’analyses. Ainsi, les médecins déterminent le taux sérique des ASAT et des ALAT. Ils évaluent également le taux sérique du paracétamol.

Par ailleurs, une hépatotoxicité s’observe rarement lorsque les taux d’ALAT et d’ASAT sont normaux, c’est-à-dire inférieurs à 50 UI/L. Aussi, lorsque la paracétamolémie est inférieure à 66 micromoles/L, vous n’aurez pas une intoxication hépatique au paracétamol.

Lorsqu’après analyse, la paracétamolémie est élevée chez un sujet, alors, il est plus exposé à une intoxication hépatique du paracétamol. La même chose s’observe lorsque les taux sériques des ASAT ALAT sont élevés.

Traitement de l’intoxication par le Paracétamol

Comme cela a été dit plus haut, vous pouvez par inattention être exposé à une intoxication au paracétamol. Lorsque le diagnostic le confirme, alors vous devez faire des traitements afin de limiter les complications que cela pourrait engendrer.

Le plus souvent pour un traitement efficace, il faut utiliser le charbon activé en complément avec l’acétylcystéine. Pour traiter les insuffisances hépatiques, il est conseillé de faire une greffe de foie. Le charbon actif est appliqué suite à une prise du paracétamol après un certain moment.

Lorsque les résultats montrent un taux de paracétamol élevé dans le sang, alors il est recommandé d’utiliser l’acétylcystéine. Cette dernière est administrée oralement ou par voie intraveineuse. Cela permet de réduire la toxicité du paracétamol.

Aussi, l’acétylcystéine est administrée aux patients pendant plusieurs jours et de manière répétée. C’est une molécule qui permet de limiter les lésions hépatiques. Toutefois, elle ne répare pas les lésions préexistantes. De cette manière, il est capital de faire le soin de l’acétylcystéine avant la gravité de l’intoxication.

Pour finir, le traitement des intoxications chroniques par le paracétamol est un peu délicat. En effet, le métabolite a eu assez de temps dans votre organisme pour créer des lésions hépatiques. Ces lésions hépatiques sont pour la plupart irréversibles, c’est pourquoi il est capital d’éviter de prendre des médicaments sous une longue durée sans l’accord de votre médecin.

Traitement par le NAC

Sur le plan international, il n’existe pas une indication standard pour les traitements par N-acétylcystéine (NAC) des intoxications au paracétamol. Ainsi, chaque médecin évalue son patient pour déterminer la gravité de l’intoxication afin de définir la prise en charge.

Nomogramme et facteur de risques

Le traitement de l’intoxication au paracétamol ne se fait pas au hasard. Il faut suivre une procédure bien définie et cela varie d’un patient à un autre. Toutes ces précautions sont exigées, car l’intoxication au paracétamol entraine des problèmes hépatiques qui sont pour la plupart délicats.

Nomogramme

Pour faire un traitement par une substance chimique comme le NAC, il est impératif de réaliser le nomogramme. Ce dernier est établi pour déterminer le taux sanguin minimal de paracétamol pour commencer un traitement.

Le traitement commence lorsque le taux de paracétamol dans le sang du patient est au-dessus du seuil de concentrations toxiques. Pour avoir la ligne délimitant le seuil de concentration toxique au paracétamol, il faut attendre la 4e heure après l’ingestion.

Cette ligne issue du nomogramme est visible à cette heure, car la distribution du paracétamol est complète. Cette distribution continue jusqu’à 24 heures après ingestion du médicament. De façon habituelle, à un taux de 200 mg/L de paracétamol après 4 h, il faut initier le traitement au NAC.

Par ailleurs, les médecins ont préconisé par consensus un moment général où il faut initier le traitement. Ainsi, lorsque le patient effectue une prise unique, il faut attendre 8 heures pour initier le traitement. Après ce délai, il sera exposé au risque d’altération du foie.

Facteurs de risque

Il est important de déterminer au préalable les facteurs de risque avant de commencer tout traitement avec le NAC. En présence de ceux-ci, il est recommandé de réduire de moitié les valeurs du nomogramme.

Ainsi, les traitements seront effectués lorsque le patient présente des concentrations de 75 mg/L à la 4e heure après ingestion. À ce jour, les scientifiques n’ont pas encore tranché en ce qui concerne l’alcoolisme chronique comme facteur de risque.

Les facteurs de risque contrôlés sont :

  • Les troubles alimentaires, la malnutrition, le SIDA, hépatite C et les mucoviscidoses ;
  • L’induction enzymatique : traitement par phénytoïne, phénobarbital, rifampicine ;
  • L’augmentation des γ GT comme un indicateur d’induction enzymatique ;
  • L’unité d’alcool par semaine supérieure à 14 chez la femme et 21 chez l’homme.

Ces facteurs de risque concernent généralement des maladies dont ont souffert les patients. De ce fait, pour le traitement de ces malades, leurs organismes seront déjà exposés à des doses élevées de substances chimiques.

Aspects pratiques de la prise en charge

Pour prendre en charge un patient ayant une intoxication par le paracétamol, certaines mesures sont à considérer. Ainsi, il est recommandé d’attendre le résultat du dosage de paracétamol après 8 heures. Une fois que le résultat sort, il faut le placer sur le nomogramme.

Lorsqu’il est impossible d’obtenir le résultat du dosage après les 8 heures, il y a certaines précautions à prendre. Ainsi, vérifiez si la dose est supérieure à 150 mg/kg chez les individus sains ou à 75 mg/kg en cas de facteurs de risque. Si tel est le cas, vous pouvez commencer le traitement sans attendre le résultat du dosage.

Pour finir, lorsque le patient a oublié le moment de la prise du médicament, il faut commencer la prise en charge. La même chose est admise lorsqu’il doute du moment de l’ingestion ou de la quantité ingérée.

Prise unique

Lorsqu’un patient prend une quantité de paracétamol inférieur à 150 mg/kg, aucun traitement n’est requis. La même chose est appliquée pour les patients prenant une dose inférieure à 75 mg/kg en cas de facteurs de risque.

Une prise unique est valable lorsque vous répétez des ingestions de paracétamol pendant 8 heures au maximum.

Admission dans les 8 h après l’ingestion

Pour une prise en charge efficace après une ingestion d’une heure, il faut administrer du charbon de bois. Lorsque vous ingérez un paracétamol à libération prolongée, le charbon est appliqué pendant deux heures après la prise.

Admission plus de 8 h à 36 h après ingestion

À ce niveau, il faut initier directement le traitement par le NAC tout en faisant les tests d’admission au labo. Vous pouvez arrêter le traitement de NAC lorsque les symptômes disparaissent ainsi que lorsque le taux des transaminases est normal.

Admission plus de 36h après ingestion

Une admission du paracétamol de plus de 36 h nécessite un traitement immédiat au NAC en cas de symptômes. Il est recommandé de faire à ce niveau des tests de labo pour contrôler l’admission. Il faut arrêter le traitement du NAC lorsque le paracétamol n’est pas détectable.

Après le test de labo, lorsque les taux de créatinine, de transaminases, et de l’INR sont normaux, alors il ne faut pas commencer le traitement.

En fin de traitement

Lorsque vous finissez le traitement, il faut effectuer un nouveau contrôle des taux de paracétamol. Il faut contrôler aussi les taux des transaminases (ALT/AST) et de l’INR. Une dose supplémentaire de 100 mg/kg pendant 16 heures est recommandée lorsqu’un indicateur est toujours élevé après analyse.

Prise chronique

La prise chronique est une prise répétée du paracétamol au-delà de 8 heures

. Dans ce cas, vous n’avez pas besoin du nomogramme. Ici, il faut plus considérer la quantité prise et les résultats issus du laboratoire.

Lorsque le patient prend une dose supérieure à 150 mg/kg/jour en moins de 24 heures, il faut commencer le traitement. Toutefois, il faut contrôler au préalable la présence des symptômes. Au cours du traitement, il faut toujours faire des analyses pour voir l’efficacité du NAC.

Chez l’enfant traité au paracétamol pour plus de deux jours, la dose minimale pour commencer le traitement est 100 mg/kg/jour. Il faut veiller à prendre également en compte les facteurs de risques avant de commencer le traitement du NAC.

Pour les enfants, les nouveau-nés et les femmes enceintes, il est conseillé de se référer à un médecin. Celui-ci indiquera les directives à suivre après le test des analyses.

Prise inconnue

Lorsque vous ne connaissez pas la dose ingérée, il est conseillé de vous référer à un médecin. En présence de symptômes, il faut commencer directement le traitement.

Posologie du traitement du NAC

Le NAC est la substance de choix utiliser pour traiter les intoxications au paracétamol. Pour éviter certains effets indésirables, suite au traitement du NAC, il faut suivre quelques conseils.

Chez l’adulte

Il faut prendre :

  • 150 mg/kg de NAC dans 200 ml et 5 % de dextrose pendant 15 à 30 minutes ;
  • 50 mg/kg NAC dans 500 ml, 5 % dextrose pendant 4 heures, après une heure du début de traitement ;
  • 100 mg/kg de NAC dans 1000 ml, 5 % de dextrose pendant 16 heures.

Pour la prise de ces doses, il faut toujours demander conseil auprès d’un médecin.

Chez l’enfant

Pour traiter un enfant intoxiqué au paracétamol avec le NAC, il faut prendre :

  • 150 mg/kg de NAC dans 3 ml/kg de dextrose à 5 % pendant 15 à 30 minutes ;
  • 50 mg/kg de NAC dans 7 ml/kg de dextrose à 5 % pendant 4 heures, après une heure du début de traitement ;
  • 100 mg/kg de NAC dans 14 ml/kg de dextrose à 5 % pendant 16 heures.

Il faut réaliser des tests en fin de traitement puis répéter si possible la dose de 100 mg/kg.

Effets secondaires du NAC

Les effets secondaires du traitement au NAC le plus fréquent sont les vomissements, le rash et les nausées. Il peut y avoir aussi de l’hypotension, des urticaires, ou de l’angioœdème. Par ailleurs, il est observé un arrêt cardiaque chez un seul patient.

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