Santé

DYSMÉNORRHÉE : causes, symptômes et traitements

La dysménorrhée est un problème qui impacte la vie de beaucoup de femmes, car elle affecte le quotidien et la manière de vivre de celles-ci. Ce mal touche jusqu’à 60% des femmes en âge de procréer et ce, de manière permanente ou occasionnelle. La dysménorrhée constitue la principale cause de consultation gynécologique chez les femmes.  Quels sont les causes et symptômes de la dysménorrhée ?  Comment la traiter efficacement ?

Dysménorrhée : définition

La dysménorrhée est un trouble abdomino-pelvien, qui survient avant ou pendant les règles chez la femme. Ce trouble douloureux peut durer jusqu’à 3 jours. Il débute dès l’apparition des saignements et prend d’ampleur lorsque le flux sanguin augmente. Cette maladie n’est pas à confondre avec les douleurs que la femme peut ressentir au niveau des ovaires.

Il faut noter que parfois, les douleurs surviennent avant même les saignements et peuvent se poursuivre après. On distingue deux types de douleurs chez la femme en menstrues : la dysménorrhée dite primaire et celle secondaire.

En effet, la dysménorrhée primaire engendre des douleurs menstruelles ne nécessitant pas une consultation gynécologique. Elle apparaît plus fréquemment et constitue le déroulement normal des règles chez la femme. D’après certaines études, il est remarqué que ce mal touche plus de 50% des femmes. La dysménorrhée primaire apparaît souvent à l’adolescence ou pendant la vingtaine. Pour certaines femmes, le mal disparaît avec le temps. Elle peut engendrer parfois une invalidité pendant de courtes durées, mais elle ne constitue pas un danger pour la victime.

Les douleurs de la dysménorrhée secondaire sont liées à un trouble gynécologique. Généralement, ces troubles peuvent être traités par de simples médicaments. Toutefois, ils peuvent nécessiter parfois des interventions chirurgicales. Cette anomalie concerne plus les femmes adultes.

Quelles sont les causes de la dysménorrhée ?

La dysménorrhée est liée à des concentrations importantes de prostaglandines. Il s’agit des hormones responsables des contractions de l’utérus pendant les règles et lors de l’accouchement. En effet, plusieurs évènements provoquent la dysménorrhée primaire. Il s’agit des antécédents familiaux, le fait de ne pas avoir été enceinte, des règles survenues de façon précoce ou encore le tabagisme dont l’effet est plus grave.

Lorsque les douleurs apparaissent, il est recommandé de consulter immédiatement un médecin généraliste, un gynécologue ou encore une sage-femme. Ainsi, le spécialiste pourra rechercher une cause majeure à l’origine de cette douleur. Cela pourrait être une endométriose chez la victime. Ces douleurs peuvent être dues à une malformation de l’utérus ou du vagin de celle-ci.

La dysménorrhée secondaire apparaît plus tardivement. Mais le constat est plus visible chez les femmes adultes qui ont souffert une fois de règles douloureuses. Dans certains cas, la douleur s’accompagne d’une augmentation anormale des saignements entre les différents cycles. La victime peut parfois sentir des douleurs atroces pendant les rapports sexuels. Dans ce cas, il est important de faire diligence vers un spécialiste du domaine. Celui-ci pourrait déceler plusieurs causes notamment un fibrome utérin et une endométriose.

Il peut également détecter une modification dans le dispositif de contraception hormonal.

Quels sont les symptômes de la dysménorrhée ?

La dysménorrhée est une douleur menstruelle dont l’intensité varie. Elle peut passer d’une petite gêne à une douleur modérée ou s’intensifier. Cela peut être un spasme ou une crampe. La douleur est ressentie le plus souvent au niveau du bas ventre. Cependant, elle peut s’étendre également jusqu’au niveau des cuisses ou sur le dos. Il existe plusieurs symptômes qui accompagnent la dysménorrhée. Il s’agit :

  • Des nausées ou une envie soudaine de vomir ;
  • D’un syndrome prémenstruel (SPM), qui commence quelques jours avant les règles. Il s’accompagne de douleurs au niveau des seins, une irritabilité psychique, des œdèmes des extrémités, d’un ballonnement abdominal et des maux de tête ;
  • De diarrhée;
  • D’une fatigue chronique;
  • Des sensations de malaise.

Habituellement, la dysménorrhée n’engendre pas de graves complications. La conséquence la plus visible est un bouleversement du quotidien de ces femmes qui en souffrent. En effet, lorsque les douleurs deviennent de plus en plus persistantes, elles conduisent à une détresse psychologique qui se manifeste souvent par des dépressions ou un isolement.

Comment le médecin diagnostique-t-il la dysménorrhée ?

Il est important de savoir que les douleurs que la femme ressent au niveau du bas ventre durant les règles ne sont pas normales. A cet effet, il est primordial de demander un avis médical afin de s’en débarrasser. Chez les adolescentes, lorsque la douleur devient chronique au fil des mois, il est important de faire consulter celles-ci par un médecin spécialiste.

Chez les adultes, plusieurs éléments poussent ceux-ci à aller demander rapidement un avis médical. Voici quelques éléments qui poussent les victimes à consulter un médecin.

  • Lorsque les douleurs surviennent à l’âge adulte alors qu’auparavant celle-ci n’a jamais souffert des règles douloureuses ;
  • Quand la douleur se prolonge pendant plusieurs jours avant et après les règles;
  • Lorsque le malade n’obtient aucun soulagement même après la prise des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des antalgiques simples comme le paracétamol associé à l’AINS ;
  • Lorsque la douleur s’intensifie de façon anormale ;
  • Lorsque la douleur est accompagnée d’autres symptômes comme la fièvre, les saignements entre les règles et la dyspareunie ;
  • Si les douleurs que la femme ressent perturbent son quotidien.

Lors d’une consultation chez le médecin, une sage-femme ou un gynécologue, celui-ci va procéder à un certain nombre d’examens en vue de déceler la cause. Mais si le médecin traitant soupçonne une cause qui peut être à l’origine de la dysménorrhée, celui-ci prescrira à la victime d’autres examens complémentaires.

Il est recommandé de faire une échographie abdomino-pelvienne avec doppler. Elle se fait par voie endovaginale. Pour avoir plus de détails sur le phénomène, le médecin peut demander une IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique).

Dysménorrhée : quel traitement adéquat pour y remédier ?

Le traitement des dysménorrhées primaires n’est pas chose compliquée. Il suffit d’un bon sommeil, des exercices physiques réguliers et de la chaleur. En ajoutant une alimentation équilibrée à toutes ces autres recommandations, cela peut soulager les douleurs voire les faire disparaître.

Le traitement de la dysménorrhée secondaire est plus complexe. Pour le traitement de cette maladie, les médecins recommandent :

  • Des antalgiques: Doliprane, Efferalgan, Dafalgan et bien d’autres ;
  • Des anti-inflammatoires non stéroïdiens;
  • L’application des antispasmodiques: Viscéralgine, Spasfon ;
  • Des estroprogestatifs (s’il n’y a pas de contre-indication) ;
  • Des stérilets qui libèrent de la progestérone, car elles peuvent s’avérer très efficaces ;
  • Les antiprostaglandines.

En plus des traitements indiqués ci-dessus, il existe d’autres mesures non médicales qui peuvent contribuer à soulager les douleurs de la victime.

  • Faire régulièrement des exercices tels que des étirements, de la marche ou du vélo. Cela peut améliorer la circulation du sang et réduire les douleurs de la victime ;
  • Pratiquer le yoga de façon régulière ;
  • Placer un coussin chauffant ou une bouillotte sur l’abdomen ou sur le dos de la victime ;
  • Prendre beaucoup de repos et éviter le stress à l’arrivée des menstrues ;
  • Prendre un bain chaud.

Il existe également d’autres traitements alternatifs.  Il s’agit les herbes médicinales, l’acupuncture ou encore l’hypnose. Les herbes médicinales doivent être utilisées avec modération, afin d’éviter des effets secondaires. Il est primordial de consulter un médecin ou un pharmacien avant la prise de ces herbes médicinales.

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page